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«La colonisation israélienne doit être stoppée immédiatement»

L'UE, la France et la Russie ont joint leurs voix hier à celle des Etats-Unis pour amener Israël à stopper sa politique de colonisation de Jérusalem-Est. Ces nouveaux appels accentuent la pression internationale sur le gouvernement de Benjamin Netanyahu, qui reste sourd.

22 juil. 2009, 11:53

Usant d'un langage assez sévère, la présidence suédoise de l'Union européenne (UE) a enjoint Israël de s'abstenir de toute action «provocatrice» à Jérusalem-Est. Catégorie dans laquelle elle a rangé les démolitions de maisons palestiniennes et les évictions des familles y habitant qu'entraînera la construction du nouveau quartier de colonisation auquel la municipalité israélienne a donné son feu vert.

Washington a déjà demandé à Israël de stopper son projet de construction de 20 logements juifs à Jérusalem-Est, une demande rejetée pour l'instant par le premier ministre israélien. «Ce genre d'action est illégal au regard du droit international», a insisté la présidence suédoise.

La France a convoqué dans ce contexte l'ambassadeur israélien à Paris, Daniel Shek, afin de réclamer l'arrêt de la colonisation, a indiqué le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner, quelques jours après une mesure similaire des Etats-Unis. Le même jour, le président français Nicolas Sarkozy a eu l'occasion de plaider à nouveau pour la tenue d'une conférence internationale afin de relancer le processus de paix entre Israël et les Palestiniens, lors d'un déjeuner avec son homologue égyptien Hosni Moubarak à Paris.

La Russie a également appelé Israël à «stopper immédiatement» la construction du nouveau quartier de colonisation à Jérusalem-Est, selon le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Andreï Nesterenko. «La colonisation doit être stoppée immédiatement comme cela est prévu dans la Feuille de route», le plan de paix international pour le Proche-Orient, a souligné Andreï Nesterenko.

Mais l'Etat hébreu oppose toujours une fin de non-recevoir aux exhortations. «Israël agit et agira en fonction de ses intérêts nationaux et en particulier pour tout ce qui touche à Jérusalem», a affirmé le vice-ministre des Affaires étrangères Dany Ayalon.

«Nos droits sur Jérusalem, y compris sur son développement, ne peuvent pas être contestés», a-t-il poursuivi.

Le ministre de l'Intérieur et vice-premier ministre Elie Yishaï a pour sa part proclamé qu'Israël n'était «pas la filiale d'un autre pays dans le monde. Le gouvernement et l'Etat d'Israël ont le droit de construire partout en Israël lorsque de tels projets ont obtenu toutes les autorisations légales». La municipalité israélienne a donné son feu vert à la construction d'un nouveau quartier de colonisation sur le site de l'hôtel Shepherd, sur un terrain saisi par Israël en 1968 après avoir été propriété de l'Etat jordanien.

L'objectif affiché des promoteurs est de judaïser la partie orientale de Jérusalem, occupée et annexée illégalement par Israël depuis juin 1967, et dont les Palestiniens voudraient faire la capitale de l'Etat auquel ils aspirent.

Environ 190 000 Israéliens se sont installés dans une dizaine de quartiers de colonisation à Jérusalem-Est où vivent 270 000 Palestiniens. /ats-afp

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