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La colère islamique enfle

Les manifestations de protestation atteignent l'Asie, en particulier l'Indonésie. Mais le premier ministre du Danemark, où ont été publiés pour la première fois les dessins, refuse de s'excuser Des milliers de musulmans en colère ont manifesté dans des dizaines de pays après la prière du vendredi contre les caricatures de Mahomet publiées en Europe. Sur l'esplanade des mosquées à Jérusalem, des milliers de fidèles ont manifesté et ont scandé des slogans contre le Danemark, la France et la Norvège. «Les condamnations ne suffisent pas, il faut riposter par le feu», ont-ils hurlé.

04 févr. 2006, 12:00

Des manifestants ont brûlé un drapeau danois. Des échauffourées, rapidement maîtrisées, ont éclaté à la sortie de la mosquée entre fidèles palestiniens et policiers israéliens, sans faire de blessés.

La publication, le 30 septembre 2005 par le quotidien danois «Jyllands-Posten» de douze caricatures de Mahomet, a provoqué la colère du monde musulman. Des journaux européens, notamment en Norvège, France, Suisse, Allemagne et Italie, ont reproduit cette semaine ces illustrations au nom de la liberté d'expression.

Ambassade saccagée

A Naplouse (Cisjordanie), 20.000 personnes ont manifesté. Plusieurs milliers de fidèles se sont aussi rassemblés en Jordanie. Des manifestations ont aussi eu lieu en Iran, Irak, Turquie et Syrie. La colère des musulmans s'est même étendue à l'Asie. En Indonésie, premier pays musulman du monde, 300 manifestants ont saccagé à Djakarta le hall de l'ambassade du Danemark. Le président afghan Hamid Karzaï et son homologue pakistanais Pervez Musharraf ont condamné la publication des caricatures. Seules quelques centaines de personnes ont cependant manifesté dans les rues de Karachi et Lahore. Au Bangladesh, 4000 personnes ont défilé dans la capitale Dacca. Enfin, à Kuala Lumpur (Malaisie), des manifestants ont bloqué l'entrée de l'ambassade du Danemark.

Malgré ces manifestations, le premier ministre danois, Anders Fogh Rasmussen, a réaffirmé que son gouvernement ne pouvait pas présenter des excuses au nom d'un journal «libre et indépendant». Il a rencontré les 76 ambassadeurs en poste à Copenhague, dont les représentants des pays arabes, pour leur expliquer cette position.

De son côté, l'Union européenne parvient pas à adopter une position commune. L'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe a pris parti pour la publication des caricatures en défendant la liberté de la presse. La Grande-Bretagne s'est, elle, désolidarisée des pays où les dessins ont été publiés, en évoquant un «manque de respect». / ats-afp

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