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La colère chinoise s'abat sur Washington

18 juil. 2011, 10:49

Automatique et immédiate, la colère chinoise s'est abattue hier sur Washington après la rencontre entre Barack Obama et le dalaï-lama. Le chargé d'affaires américain à Pékin a été «convoqué d'urgence» au Ministère des affaires étrangères. Pékin dénonce un acte «interférant grossièrement avec les affaires intérieures de la Chine» et endommageant sérieusement les relations bilatérales.

La Chine avait auparavant exhorté le président américain à «annuler immédiatement» cette rencontre avec le leader tibétain, en visite aux Etats-Unis pendant une dizaine de jours. Barack Obama a reçu samedi le dalaï-lama pendant près d'une heure à la Maison-Blanche. Pas dans le très symbolique Bureau ovale, cependant, mais dans la salle des Cartes de la résidence. Les filles du président, Sasha et Malia, sont rapidement venues saluer le leader bouddhiste. Par souci de discrétion, cette entrevue n'avait été annoncée que la veille au soir. Certains élus s'étaient même offusqués qu'Obama n'eût pas manifesté l'intention de recevoir le «saint homme».

Un communiqué de la Maison-Blanche précise que «le président a réitéré son soutien appuyé à la protection de la culture, de la religion et des traditions tibétaines au Tibet et dans le reste du monde» et «souligné l'importance de la protection des droits de l'homme pour les Tibétains en Chine». Mais le porte-parole de la présidence a aussi rappelé la position officielle américaine, à savoir que «les Etats-Unis ne soutiennent pas l'indépendance du Tibet». Il a également souligné que le dalaï-lama avait assuré à Barack Obama ne pas rechercher l'indépendance du Tibet et espérer que le dialogue entre ses représentants et le gouvernement chinois puisse bientôt reprendre.

Hillary Clinton attendue en Chine

La semaine dernière, pour les soixante ans de la «libération pacifique» du Tibet par les communistes, Pékin a publié un «livre blanc sur le développement du Tibet» où il est dit que «l'indépendance tibétaine (fait) partie d'un plan des agresseurs occidentaux pour dépecer le territoire chinois». Des échanges officiels seront peut-être annulés. La semaine dernière a ainsi été annoncée une rencontre dans le sud de la Chine entre la secrétaire d'État Hillary Clinton et le conseiller d'Etat Dai Bingguo, grand ordonnateur de la politique étrangère chinoise. On ne sait si elle sera maintenue, mais le climat y sera plus frais. Depuis 2008, l'interdiction - sous peine de «punition» - faite à tout Etat étranger de recevoir le dalaï-lama s'est imposée comme l'un des fondamentaux de la politique étrangère chinoise. Avec des répercussions fort différentes selon que l'on est puissant ou pas. Avec les Etats-Unis, ce coup de froid relève du jeu habituel, sans grandes conséquences.

Depuis 2008, l'interdiction à tout Etat étranger de recevoir le dalaï-lama s'est imposée comme l'un des fondamentaux de la politique étrangère chinoise.

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