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La coalition accroît d'un cran la pression sur Kadhafi

La coalition internationale, au sixième jour de son intervention en Libye, a accentué hier la pression sur le colonel Mouammar Kadhafi. De nouvelles frappes aériennes ont été menées dans les environs de Tripoli et des raids intensifs ont été lancés sur le fief de sa tribu à Sebha, au sud du pays.

25 mars 2011, 12:32

Des raids aériens ont visé la région de Tajoura, située une trentaine de kilomètres à l'est de Tripoli, selon des habitants. La télévision d'Etat a confirmé que des sites militaires et civils dans cette région continuent à être la cible de raids «de l'agresseur croisé et colonialiste».

Des témoins avaient déjà fait état d'une forte explosion mercredi soir sur une base de l'armée de terre dans la région de Tajoura, suivie d'un incendie. La télévision libyenne avait diffusé des images montrant des corps calcinés dans la morgue à Tripoli mais les autorités n'étaient pas en mesure de fournir un bilan des victimes.

Selon des habitants, la coalition a également mené dans la nuit de mercredi à hier des raids aériens intensifs sur la ville de Sebha (750 km au sud de Tripoli), qui abrite plusieurs sites militaires et qui est le fief de la tribu des Kadhadfa dont est issu le dirigeant libyen ainsi que des tribus armées qui lui sont jusqu'ici les plus fidèles. Plusieurs fidèles au régime, notamment ceux basés à Syrte, se sont retranchés à Sebha depuis le début samedi des opérations de la coalition dirigée par les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne.

A Ajdabiya, à 160 km au sud de Benghazi, le fief des rebelles dans l'Est, une forte concentration de troupes rebelles avançaient rapidement pour reprendre le contrôle de cette ville clé. Des combats avaient lieu à l'intérieur entre les forces de Mouammar Kadhafi et les rebelles.

Le Ministère britannique de la défense a annoncé qu'un sous-marin britannique a lancé une nouvelle salve de missiles Tomahawk contre les systèmes de défense anti-aérienne en Libye. Le plus haut gradé de la Royal Air Force, Greg Bagwell, affirme que l'aviation libyenne «n'existe plus comme force de combat».

Adjoint du commandant opérationnel de la coalition, le contre-amiral américain Gerard Hueber a affirmé que les avions de la coalition mettent la pression sur les forces au sol de Kadhafi qui «menacent les villes». L'aviation française a notamment conduit une attaque contre une «base aérienne» libyenne «à 250 kilomètres au sud des côtes» dans la nuit de mercredi à hier, a annoncé l'état-major des armées à Paris.

Un Rafale français a abattu hier un avion de combat des forces de Mouammar Kadhafi qui venait d'atterrir sur la base aérienne de Misrata, a dit le colonel Thierry Burkhard, porte-parole de l'état-major des armées. La France a d'ailleurs affirmé hier que la coalition allait «continuer les frappes aériennes» sur des cibles militaires. «Cela va continuer le temps nécessaire», a déclaré son chef de la diplomatie, Alain Juppé.

Quant à Washington et la Grande-Bretagne, ils veulent se désengager le plus vite possible de la conduite des opérations de la coalition menée aux côtés principalement de la France, pour passer le relais à l'Otan. /ats-afp-reuters

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