Comme chaque année, le dissident chinois Hu Jia a été envoyé par les autorités chinoises «en vacances» loin de Pékin, à l’approche du 4 juin. L’objectif est de l’empêcher de commémorer le massacre, comme il le fit en avril 2004, en déposant une gerbe de fleurs sur le Monument aux morts de la place Tienanmen.
Le climat est d’autant plus tendu cette année que 2019 compte, outre les 30 ans du 4 juin, un grand nombre de dates symboliques, comme les 70 ans du régime communiste. Pékin craint que ces anniversaires n’encouragent une atmosphère de dissidence, dans un climat économique rendu incertain par la guerre économique avec les Etats-Unis. D’autres personnes considérées comme «sensibles» ont été forcées de quitter Pékin, tel l’avocat des droits de l’homme Pu Zhiqiang ou la journaliste prodémocratie Gao Yu. Ding Zilin, la fondatrice des Mères de Tienanmen, une association regroupant des parents qui ont perdu...