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La censure pour effacer la mémoire du massacre

Il y a trente ans, la Chine écrasait sa jeunesse place Tienanmen. L’armée a réprimé dans le sang les étudiants massés au cœur de Pékin pour réclamer des réformes démocratiques.

04 juin 2019, 00:01
FILE - This May 27, 1989, file photo shows student leader Wang Dan in Tiananmen Square in Beijing, calling for a city wide march. Wang is urging Western nations to restore the link between human rights and trade with China during a press conference in Tokyo Wednesday, May 29, 2019, days ahead of the 30th anniversary of the 1989 student pro-democracy protests centered on Beijing's Tiananmen Square, of which he was a key leader. (AP Photo/Mark Avery, File) China Tiananmen Photo Gallery

Comme chaque année, le dissident chinois Hu Jia a été envoyé par les autorités chinoises «en vacances» loin de Pékin, à l’approche du 4 juin. L’objectif est de l’empêcher de commémorer le massacre, comme il le fit en avril 2004, en déposant une gerbe de fleurs sur le Monument aux morts de la place Tienanmen.

Le climat est d’autant plus tendu cette année que 2019 compte, outre les 30 ans du 4 juin, un grand nombre de dates symboliques, comme les 70 ans du régime communiste. Pékin craint que ces anniversaires n’encouragent une atmosphère de dissidence, dans un climat économique rendu incertain par la guerre économique avec les Etats-Unis. D’autres personnes considérées comme «sensibles» ont été forcées de quitter Pékin, tel l’avocat des droits de l’homme Pu Zhiqiang ou la journaliste prodémocratie Gao Yu. Ding Zilin, la fondatrice des Mères de Tienanmen, une association regroupant des parents qui ont perdu...

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