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La catastrophe nucléaire complique les opérations de secours

17 mars 2011, 12:31

La gravité sur le front nucléaire fait maintenant passer au second plan la situation extrême vécue par les sinistrés du séisme et du tsunami. Le bilan officiel s'élève à 4314 morts, 8606 disparus et 2282 blessés. Mais dans la seule ville d'Ishinomaki, le nombre de disparus pourrait s'élever à dix mille.

Le froid et la neige compliquent la tâche des 80 000 soldats et policiers japonais, épaulés par des secouristes étrangers, partis rechercher des survivants. Selon les sauveteurs, les chances d'en retrouver dans les zones sinistrées sont actuellement très minces. Cinq cents refuges ont été constitués où se sont installés 100 000 rescapés. Les produits de première nécessité et le carburant n'arriveraient pas à destination. Des millions de Japonais sont privés d'eau, d'électricité et de chauffage.

Pour Matthias Schmale, sous-secrétaire général de la Fédération des sociétés de Croix-Rouge, la situation restera difficile pendant trois semaines. «La région de Tokyo est sûre de même que de grandes parties des zones touchées par le tsunami, mais plus on se rapproche de la centrale nucléaire de Fukushima, plus il y a de danger», a-t-il indiqué de Genève.

«La catastrophe nucléaire complique les opérations de secours», a-t-il affirmé, tout en ajoutant que le personnel de la Croix-Rouge japonaise présent sur le terrain «ne travaille pas dans la zone d'exclusion». «Les niveaux de radioactivité sont gérables jusqu'ici», a-t-il dit. «Les risques sont continuellement réévalués», a-t-il aussitôt ajouté. Un millier de membres de la Croix-Rouge japonaise au sein de 115 équipes sont actifs sur le terrain pour aider 500 000 rescapés du tsunami et 200 000 personnes évacuées de la zone d'exclusion, a-t-il précisé.

Les secours doivent surmonter des problèmes logistiques importants. Outre le risque nucléaire, les pénuries d'essence et d'électricité, la fermeture des routes, la paralysie des chemins de fer permettent d'acheminer seulement des rations alimentaires de base dans les centres d'accueil des déplacés, a indiqué Matthias Schmale.

Le responsable s'attend à ce que la situation reste difficile sur le plan humanitaire pendant trois semaines au moins. Le sort des personnes âgées inquiète particulièrement la Croix-Rouge. «Elles souffrent énormément. Il faut s'assurer qu'elles reçoivent les médicaments et les traitements qu'elles suivaient avant la catastrophe», a affirmé Matthias Schmale. /ats-afp

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