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La candidature palestinienne bloquée

12 nov. 2011, 04:15

Avec le constat hier d'un désaccord au sein du Conseil de sécurité, la candidature palestinienne à l'ONU a atteint une impasse et semble vouée à l'échec. Mais les Palestiniens ont réaffirmé qu'ils étaient «absolument déterminés» à aller jusqu'au bout.

Le Comité des admissions du Conseil de sécurité de l'ONU a pris acte de l'absence d'accord sur l'admission de la Palestine à l'ONU dans un rapport adopté hier. Ce document souligne que le Comité était «incapable d'émettre une recommandation unanime au Conseil de sécurité».

Malgré cela, l'ambassadeur palestinien à l'ONU Riyad Mansour a souligné devant la presse que les Palestiniens étaient «absolument déterminés» à poursuivre le processus de leur candidature à l'ONU. «Nous allons consulter nos amis, intensifier nos efforts. Nous sommes absolument déterminés à réussir dans ce processus et nous pensons que nous allons réussir», a ajouté l'ambassadeur.

«Nous sommes plus déterminés que jamais pour continuer ce processus jusqu'à ce que les conditions soient mûres au Conseil de sécurité pour que la Palestine devienne un Etat membre», a ajouté Riyad Mansour.

Menace de veto américain

L'ambassadeur allemand à l'ONU Peter Wittig a constaté qu'il n'y avait «pas de majorité pour l'admission de la Palestine à l'ONU» et qu'il y avait une menace de veto américain. «Nous pensons que les Palestiniens devraient maintenant évaluer leurs options et reconsidérer ce qu'il faut faire», a-t-il dit.

«Les Palestiniens doivent prendre leurs propres décisions», a quant à elle déclaré l'ambassadrice américaine à l'ONU Susan Rice. Elle a répété que les Etats-Unis avaient exprimé «très clairement» leur position, en l'occurrence une opposition à l'entrée de la Palestine à l'ONU sans passer par des négociations directes avec Israël.

Le rôle du Liban

La saga palestinienne à l'ONU a commencé le 23 septembre par le dépôt de la candidature par le président palestinien Mahmoud Abbas. Israël y est farouchement opposé et les Etats-Unis aussi, estimant qu'il faut d'abord une reprise des discussions directes entre Israël et les Palestiniens.

Il faut désormais pour que le processus puisse continuer qu'un Etat membre du Conseil de sécurité dépose un projet de résolution afin qu'il y ait un vote, soulignent des diplomates occidentaux. Ce pourrait être le Liban.

Or, en cas de vote, les Palestiniens risquent fort de ne pas réunir les neuf voix sur les quinze au Conseil nécessaires pour qu'il puisse formuler une recommandation favorable pour un vote définitif à l'Assemblée générale.

Cependant, même si ces neuf voix étaient trouvées, les Etats- Unis, membre permanent du Conseil, ont déjà annoncé qu'ils y opposeraient alors leur veto, ce qui torpillerait la candidature palestinienne.

En cas de vote négatif ou de veto, les Palestiniens auraient encore la faculté de demander un vote à l'Assemblée générale de l'ONU où ils sont assurés de trouver une large majorité. Ce vote leur conférerait un statut intermédiaire «d'Etat non membre observateur». Ils disposent actuellement d'un statut «d'entité observatrice».

Pluie d'abstentions

La France, la Grande-Bretagne et la Colombie ont indiqué la semaine dernière devant le Conseil qu'elles comptaient s'abstenir lors d'un vote éventuel.

Le Brésil, la Chine, l'Inde, le Liban, la Russie et l'Afrique du Sud ont publiquement annoncé leur soutien à la candidature palestinienne. Le Nigeria et le Gabon n'ont pas encore annoncé leur intention mais ils devraient apporter leur soutien également.

L'Allemagne n'a pas annoncé sa position mais elle devrait soit voter contre, soit s'abstenir. Le Portugal et la Bosnie devraient également s'abstenir. Les Palestiniens ont remporté une importante victoire diplomatique avec leur adhésion surprise à l'Unesco (Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture) le 31 octobre. ats-afp

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