"L'Agence de protection de l'enfance fera le nécessaire pour récupérer la fillette Maria trouvée dans une famille rom en Grèce, dans la région de Larissa, dont il a été prouvé qu'elle est la fille de Sacha et Atanas Roussev, de Nikolaevo" (centre de Bulgarie), a annoncé une agence gouvernementale bulgare.
L'enfant sera accueillie par des travailleurs sociaux. Elle sera placée dans une résidence pour enfants abandonnés ou dans une famille d'accueil, jusqu'à ce qu'une solution soit trouvée.
Les services sociaux devront à terme décider si l'enfant, qui est âgée de quatre à six ans, retourne chez ses parents biologiques ou d'autres membres de la famille, ou si elle doit être placée dans une famille d'accueil ou un foyer pour enfants abandonnés, a précisé l'agence.
Toutefois, l'association grecque en charge actuellement de Maria, "Le sourire de l'enfant", a affirmé que son retour éventuel en Bulgarie relève dorénavant de la compétence de la justice grecque, qui poursuit son enquête sur cette affaire.
Trafics de bébés
Les parents bulgares de Maria l'avaient abandonnée à l'âge de sept mois. Ils font l'objet d'une enquête en Bulgarie pour vente d'enfant et risquent jusqu'à six ans de prison. Les Roussev, chômeurs comme la plupart des roms bulgares, vivent dans une misère extrême dans le ghetto de Nikolaevo, avec sept autres enfants mineurs.
Critiqués dans les médias pour leur manque d'intérêt concernant le sort de ces enfants, les services sociaux seront désormais chargés d'"élaborer un plan d'action pour chacun d'eux", a ajouté l'agence bulgare.
L'intérêt médiatique sur le sort de la petite Maria a poussé les autorités bulgares à se pencher sur les trafics de bébés à l'étranger, notamment en Grèce.