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Crise migratoire: l'Union européenne trouve un accord sous la pression de l'Italie

Les 28 pays de l'UE ont trouvé un accord sur la crise migratoire après de longues négociations notamment avec l'Italie. Les détails de cet accord ne sont pas encore précisés.

29 juin 2018, 06:54
Les 28 dirigeants européens trouvent un accord sur la migration.

Les 28 dirigeants de l'UE sont parvenus à un accord sur le dossier migratoire vendredi matin après un long blocage de l'Italie, a annoncé le président du Conseil européen Donald Tusk. Rome exigeait des engagements concrets sur la gestion des arrivées de migrants.

"Les dirigeants de l'UE28 se sont accordés sur les conclusions du sommet, y compris la migration", a annoncé sur Twitter M. Tusk après des tractations marathon entamées la veille en début de soirée. 

 

Les détails de l'accord n'ont pas été précisés dans l'immédiat. "C'est la coopération européenne qui l'a emporté", s'est aussitôt félicité le président français Emmanuel Macron devant la presse. Il a jugé que "la solidarité que nous devons aux pays de première entrée a été actée".

C'est "un très bon compromis", s'est réjoui le premier ministre polonais Mateusz Morawiecki. "Il y a des déclarations sur des relocalisations (répartition de demandeurs d'asile: ndlr) sur une base volontaire et elles sont basées sur le consensus", a-t-il ajouté.

"L'Italie n'est plus seule"

"L'Italie n'est plus seule", s'est réjoui le chef du gouvernement populiste italien Giuseppe Conte qui avait fait monter la pression sur ses partenaires européens. Il avait bloqué l'adoption d'une première salve de conclusions, portant sur la défense et le commerce, avant même que ne commencent les débats sur les migrations.

L'Italie avait ainsi montré qu'elle ne donnerait son accord à aucun texte commun du sommet si elle n'obtenait pas ce qu'elle voulait sur les migrations. "Nous attendons des actes", avait d'emblée déclaré M. Conte, reprochant à ses voisins d'avoir trop longtemps laissé l'Italie gérer seule les arrivées de migrants.

 

Des tractations s'étaient ensuite engagées, sur la base notamment de propositions préparées par M. Conte avec le président français Emmanuel Macron, selon des sources diplomatiques.

Ces tensions au Conseil européen à Bruxelles sont venues ponctuer deux semaines de bras de fer diplomatique autour de navires transportant des migrants secourus en Méditerranée, auxquels Rome a refusé l'accostage.

Le sommet a également lieu sur fond de fragilité inédite de la chancelière allemande Angela Merkel, dont l'autorité est défiée sur la question migratoire par ses alliés de la CSU, l'aile droite de sa coalition.

 

 

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