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L'opposition pro-Gbagbo dénonce une "rupture du dialogue

L'opposition pro-Gbagbo a dénoncé dimanche dans un communiqué une "rupture du dialogue" par le gouvernement.

23 mars 2014, 21:55
Huit proches de l'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo (photo) sont désormais inculpés de "génocide" durant la crise politico-militaire meurtrière de 2010-2011.

L'opposition pro-Gbagbo a dénoncé dimanche dans un communiqué une "rupture du dialogue" par le gouvernement. Elle a protesté au lendemain du transfèrement de Charles Blé Goudé, un proche de
l'ex-président Laurent Gbagbo, de la Côte d'Ivoire vers la Cour pénale internationale (CPI).

Le Front populaire ivoirien (FPI), principal parti d'opposition, déclare dans ce communiqué "prendre acte de la rupture du dialogue politique par le gouvernement", après le transfèrement de M. Blé Goudé, qu'il qualifie d'"entrave grave à la réconciliation nationale".

Cette communication intervient alors que les relations majorité-opposition, qui semblaient s'améliorer il y a encore quelques mois, empirent subitement, près de trois ans après la fin de la crise postélectorale de 2010-2011, qui fit plus de 3000 tués.

Appel auparavant par le FPI

Le président du FPI a appelé jeudi à un "boycott massif" du recensement de la population qui, selon son parti, permettra au gouvernement de frauder à la présidentielle de 2015.

Il avait également demandé à ses partisans de ne pas participer aux auditions de la Commission dialogue vérité et réconciliation ivoirienne (CDVR), dont le but est pourtant de favoriser le pardon en Côte d'Ivoire.

Dans le communiqué de dimanche, le FPI a par ailleurs dénoncé un "refus obstiné" du gouvernement d'oeuvrer à la normalisation de la Côte d'Ivoire et un "échec du processus de réconciliation nationale" du fait de l'"immobilisme" de la CDVR.

Réunion attendue

La formation pro-Gbagbo a annoncé l'organisation d'un comité central exceptionnel samedi prochain (le 29 mars) en vue "d'approfondir l'analyse de la situation délétère et d'en tirer toutes les conséquences politiques".

M. Blé Goudé a rejoint dans la nuit de samedi à dimanche son mentor Laurent Gbagbo au quartier pénitentiaire de la CPI, qui l'accuse de crimes contre l'humanité.

L'ex-chef des "jeunes patriotes", un mouvement pro-Gbagbo extrêmement violent, "est arrivé au quartier pénitentiaire de la CPI", a dit à l'AFP le porte-parole de la Cour, Fadi el Abdallah, ajoutant que cette arrivée avait eu lieu "un peu avant une heure du matin".

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