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L'opposition dénonce des viols en prison

11 août 2009, 06:38

Un chef de l'opposition en Iran, Mehdi Karoubi, a affirmé hier que des manifestants arrêtés avaient été violés en détention. Le régime islamique continue quant à lui de dénoncer l'ingérence de l'Occident dans ses affaires, alors que Paris s'efforce de faire libérer sa ressortissante.

Environ 200 personnes sont encore détenues sur les quelque 2000 arrêtées lors des manifestations contre la réélection contestée le 12 juin du président ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad, qui ont été réprimées par les forces de sécurité et ont fait 30 morts selon un bilan officiel.

«Un certain nombre de personnes arrêtées ont affirmé que des jeunes femmes avaient été sauvagement violées», a écrit le réformateur Karoubi dans une lettre dont une copie a été obtenue par l'afp. «Des jeunes hommes ont également été sauvagement violés et souffrent depuis lors de dépression et de problèmes psychologiques et physiques.». Cette lettre a été adressée le 29 juillet à l'ex-président Akbar Hachémi Rafsandjani, qui dirige deux institutions clés du régime.

Cité par l'agence Isna, le président du parlement Ali Larijani a déclaré que la «véracité» de ces affirmations devrait être établie. Les autorités ont reconnu que plusieurs détenus étaient morts en prison, mais ont affirmé que ces décès étaient dus à un virus et non à des violences.

Le procès d'une centaine de protestataires s'est ouvert le 1er août devant le Tribunal révolutionnaire de Téhéran. Parmi eux figure une jeune lectrice française, un employé local de l'ambassade britannique et une employée locale de l'ambassade de France.

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Hassan Ghashghavi, a dénoncé hier les «interventions» étrangères, après des critiques formulées par des pays occidentaux sur le procès. Il a assuré que ce procès se déroulait conformément «aux lois internationales». D'après lui, la jeune Française a «envoyé 1000 mails et photos» sur les manifestations. Selon l'agence officielle Irna, «elle est accusée d'avoir rassemblé des informations et encouragé les émeutiers». L'accusée a reconnu avoir participé à des manifestations les 15 et 17 juin à Ispahan, mais «pour des motifs personnels», et pris des photos et filmé des images.

Selon la présidence française, Nicolas Sarkozy multiplie les «interventions auprès de tous ceux qui peuvent exercer une influence» sur l'Iran en vue de la libération de Clotilde Reiss, un «objectif prioritaire». L'Elysée a dénoncé comme «hautement fantaisistes» les accusations portées à son encontre. /ats-afp-reuters

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