Votre publicité ici avec IMPACT_medias

L'opposition boude l'investiture

06 août 2009, 04:15

Le chef de l'opposition Mir Hossein Moussavi a annoncé hier, journée de l'investiture de Mahmoud Ahmadinejad, la poursuite de son mouvement, malgré les arrestations dans ses rangs. Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a pour sa part tenu devant le Parlement un discours d'investiture offensif envers les «oppresseurs».

Mir Hossein Moussavi, candidat malheureux à l'élection présidentielle du 12 juin dont il conteste la validité, a affirmé sur son site internet hier que les arrestations de manifestants, des centaines depuis le début des protestations, n'empêcheraient pas la poursuite du mouvement d'opposition.

«J'ai vu la naissance, dans la foulée de l'élection, d'un fort sentiment national qui a rassemblé différents groupes de la société», a indiqué Moussavi. «Certains ont pensé qu'en arrêtant des gens qu'ils pensent être les meneurs de la protestation, la question sera réglée. Mais le fait est que le mouvement a continué dans le pays et a démontré que les arrestations seront sans effet», a-t-il ajouté sur son site Ghalamnews. Moussavi n'a pas assisté à l'investiture de Mahmoud Ahmadinejad, tout comme un autre candidat Mehdi Karoubi - les deux hommes réclament toujours un nouveau scrutin présidentiel. Autres absents de marque, les anciens présidents Akbar Hachémi Rafsandjani et Mohammad Khatami.

Sur un ton offensif, Mahmoud Ahmadinejad a déclaré lors de sa cérémonie de prestation de serment que «nous résisterons face aux (pays) oppresseurs et nous continuerons d'agir pour changer les mécanismes discriminatoires dans le monde, au bénéfice de toutes les nations», tout en promettant «des changements importants en Iran et dans le monde».

Maintes chancelleries occidentales n'ont pas adressé de message de félicitations au président réélu. La France a fait savoir hier que le président Nicolas Sarkozy n'adresserait pas de message de félicitations au président réélu, à l'instar des Etats-Unis et de l'Allemagne. La Suisse, qui représente les intérêts américains auprès de l'Iran, estime que, d'un point de vue protocolaire, elle n'est pas tenue d'envoyer un tel message, «surtout quand il s'agit d'une réélection», a souligné le Département fédéral des affaires étrangères. La plupart des diplomates étrangers, notamment européens, ont toutefois assisté à la cérémonie, dont l'ambassadrice de Suisse à Téhéran. /ats

Votre publicité ici avec IMPACT_medias