Quatre experts de l'ONU ont condamné hier la pendaison en public d'une mineure, Alireza Molla Soltani (17 ans), la veille en Iran. Au moins 200 personnes ont été exécutées dans ce pays depuis le début de l'année, dont trois jeunes de moins de 18 ans, selon l'ONU.
«Nous sommes scandalisés par la poursuite des exécutions en Iran malgré les appels réitérés de la communauté internationale à un moratoire», ont affirmé les experts.
Les rapporteurs de l'ONU sur l'Iran, les exécutions sommaires, l'indépendance de la justice et la torture soulignent que «toute condamnation à mort de mineurs de moins de 18 ans et leur exécution sont incompatibles avec les obligations internationales de l'Iran».
En 2011, plus de 200 personnes ont été exécutées en Iran, la plupart accusées de trafic de drogue, selon l'ONU. «Nous déplorons que des personnes accusées de trafic de drogue soient exécutées, alors que la peine de mort est un jugement extrême qui ne peut se justifier que pour les crimes les plus graves», ont affirmé les quatre experts.
Ils relèvent que dans la plupart des cas, les procédures équitables et l'accès à un avocat et aux familles n'ont pas été respectées. Ils demandent à Téhéran d'observer immédiatement un moratoire sur la peine de mort, en particulier pour les cas de mineurs et de trafic de drogue. / ats