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L'ONU autorise 4000 Casques bleus supplémentaires au Soudan du sud

4000 Casques bleus supplémentaires interviendront au Soudan du sud suite à une décision du Conseil de sécurité des Nations unies vendredi. Leur mission sera d'assurer la sécurité à Juba et de dissuader les attaques contre les bases de l'ONU.

12 août 2016, 22:34
La mission des Casques bleus sera d'assurer la sécurité à Juba et de dissuader les attaques contre les bases de l'ONU. (lllustration)

Le Conseil de sécurité des Nations unies a autorisé vendredi le déploiement de 4000 Casques bleus supplémentaires au Soudan du Sud. Leur mission sera d'assurer la sécurité à Juba et de dissuader les attaques contre les bases de l'ONU.

Le Conseil a adopté le projet de résolution américain qui menace également d'imposer un embargo sur les armes, si le gouvernement bloque le déploiement de ces troupes. Onze des 15 pays du Conseil ont soutenu cette nouvelle force. La Chine, la Russie, l'Egypte et le Venezuela se sont abstenus.

L'Ethiopie, le Kenya et le Rwanda devraient être les principaux contributeurs à cette force de maintien de la paix, autorisée à "utiliser tous les moyens nécessaires" pour remplir son mandat. En revanche, l'Ouganda, allié du président sud-soudanais Salva Kiir, avait annoncé plus tôt vendredi qu'il ne fournirait pas de soldats pour ce déploiement supplémentaire.

Ces nouveaux soldats protégeront également l'aéroport. Et ils se défendront "promptement et efficacement contre toute personne qui semble de manière crédible mener ou préparer une attaque".

 

Rejet du gouvernement

Des dirigeants africains avaient réclamé aux Nations unies le mois dernier d'autoriser la force régionale pour consolider les forces de maintien de la paix au Soudan du Sud après une flambée de violence début juillet. Cette dernière a fait au moins 300 morts.

Mais le gouvernement du Soudan du Sud avait rejeté mercredi le projet de résolution. Il estimait qu'il sapait sa souveraineté et que la force régionale ne devrait pas être placée sous le commandement de la Minuss (Mission de l'ONU au Soudan du Sud). Celle-ci compte déjà 13'500 hommes.

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon fera un premier rapport au Conseil d'ici 30 jours. Un vote pourrait suivre rapidement concernant un éventuel embargo sur les armes, s'il s'avère que le gouvernement de Juba ne coopère pas sur le déploiement.

Force régionale critiquée

La force régionale de maintien de la paix déjà sur place a été très critiquée pour ne pas avoir protégé des dizaines de milliers de civils réfugiés dans ses bases. Des informations ont notamment fait état de femmes et de filles agressées sexuellement près d'une base onusienne à Juba.

Des combats dans la capitale sud-soudanaise début juillet ont opposé les forces gouvernementales du président Salva Kiir aux ex-rebelles du vice-président Riek Machar. Ils ont fait des centaines de morts et plus de 70'000 réfugiés.

Ces violences ont mis en péril le fragile accord de paix, signé en août 2015, pour mettre un terme à la guerre civile. Débutée en décembre 2013, celle-ci a déjà fait des dizaines de milliers de morts et 2,5 millions de déplacés.

Quelque 110'000 personnes ont fui le Soudan du Sud depuis le début de l'année, la plupart à cause des combats qui ont repris le mois dernier, a également annoncé vendredi l'ONU. Elles se sont réfugiées en Ouganda.

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