Le ministre italien de l'Economie Giulio Tremonti a annoncé que plus de 80 milliards d'euros (119,6 milliards de francs) de capitaux ont été régularisés grâce à l'amnistie fiscale. Cette mesure permet depuis le 15 septembre aux Italiens de rapatrier ou de régulariser leurs biens et capitaux placés à l'étranger, moyennant un impôt équivalent à 5% de la somme. «L'accumulation des capitaux rapatriés est allée au-delà de notre capacité à les traiter, c'est pourquoi nous avons été obligés de prolonger l'aministie fiscale», a précisé le ministre. Le gouvernement italien a décidé de prolonger jusqu'à la fin avril cette mesure, en relevant le niveau de la taxe à payer.
L'amnistie fiscale devrait avoir déjà fait rentrer entre 4 et 5 milliards dans les caisses de l'Etat. «L'époque des paradis fiscaux est révolue. Les capitaux qui restent à l'étranger sont morts. Il vaut mieux les rapatrier», a conclu Giulio Tremonti. Le but proclamé du ministre était d'assécher la place financière de Lugano.
Sur les relations entre l'Italie et la Suisse et l'interruption des négociations sur un accord de double imposition fiscale, Giulio Tremonti a estimé que le secret bancaire devait disparaître. /ats