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L'Indonésie, intransigeante, a exécuté 8 trafiquants de drogue. Une Philippine graciée.

L'Indonésie est restée sourde aux appels de la communauté internationale. Elle a exécuté par fusillade, mardi soir, 8 des 9 condamnés à mort, dont 7 étrangers, pour trafic de drogue. Seule une Philippine a obtenu un sursis.

29 avr. 2015, 07:16
Les 8 condamnés ont été fusillés à 19 heures, mardi soir, sous très haute protection militaire.

L'Indonésie a exécuté mercredi huit condamnés à mort pour trafic de drogue, parmi lesquels sept étrangers, malgré les appels de la communauté internationale, ont rapporté des médias locaux. Une Philippine a obtenu un sursis au dernier moment.

Défiant de vives critiques internationales et de multiples appels à la clémence, les autorités ont fusillé sept hommes peu après minuit (19 heures mardi en Suisse), selon ces médias.

Cependant, une Philippine a obtenu un sursis à la dernière minute, après qu'une personne soupçonnée de l'avoir recrutée pour transporter de la drogue enIndonésie s'est rendue aux autorités aux Philippines, ont indiqué la chaîne publique Metro TV et le journal "Jakarta Post".

Les huit hommes (deux Australiens, un Brésilien, quatre Nigérians et un Indonésien) ont été passés par les armes au complexe pénitentiaire de l'île isolée de Nusakambangan, selon les médias. Aucune confirmation officielle n'a pu être obtenue pour le moment.

Rappel d'ambassadeur

Après l'annonce de l'exécution de deux de leurs ressortissants, l'Australie a annoncé qu'elle allait rappeler son ambassadeur, selon le Premier ministre Tony Abbott.

Un haut responsable du ministère des Affaires étrangères australien avait auparavant qualifié sur Twitter la peine de mort d'"abus de pouvoir étatique" et le leader de l'opposition travailliste australienne Bill Shorten avait demandé une "réponse forte" de la part du gouvernement de son pays.

Le gouvernement brésilien a pour sa part reçu avec une "profonde consternation" la nouvelle de l'exécution d'un de ses ressortissants, 2e Brésilien exécuté dans l'archipel depuis le début de l'année. La France a elle réagi en rappelant "son opposition à la peine de mort, en tous lieux et en toutes circonstances" et s'est dit "solidaire avec les pays des ressortissants" étrangers exécutés.

En Indonésie, les condamnés à mort sont extraits de leur cellule à l'isolement, conduits dans une clairière, attachés à un poteau et fusillés par un peloton d'exécution de 12 tireurs.

 

Un Français dans l'attente

Condamné à mort lui aussi pour trafic de drogue, le Français Serge Atlaoui, avait été retiré au dernier moment de cette liste en raison d'un recours devant la justice. Mais le parquet général indonésien a réaffirmé mardi qu'en cas de rejet de sa procédure administrative, il serait exécuté seul et que les autorités n'attendraient "pas très longtemps".

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