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Avortement de filles: l'Inde pourrait rendre la détection du sexe du foetus obligatoire

Une ministre indienne propose d'instaurer les tests prénataux de détection du sexe de l'enfant de manière systématique. Le but : réduire la haute proportion de foeticide des filles.

02 févr. 2016, 08:23
Un test préimplantatoire pour déterminer le sexe des enfants indiens.

La ministre indienne de l'Enfance a proposé de rendre obligatoire les tests prénataux de détection du sexe de l'enfant à naître afin de réduire le haut niveau de foeticide des filles. Il s'agirait d'un changement radical de politique.

Ces tests de détection du sexe de l'enfant sont officiellement interdits en Inde, une réglementation destinée à éviter les avortements féminins par des parents ne voulant qu'un garçon. Mais la ministre des Femmes et du développement de l'enfance, Maneka Gandhi, a semblé amorcer un revirement lundi soir.

Elle a déclaré qu'il serait plus efficace de connaître le sexe du foetus dès le début de la grossesse et de suivre ensuite attentivement son déroulement. "A mon avis, il faut changer la politique actuelle. Chaque femme enceinte devrait obligatoirement savoir s'il s'agit d'un garçon ou d'une fille", a-t-elle dit lors d'un discours à Jaipur.

"Toute femme enceinte devrait être enregistrée, et on pourrait ainsi la suivre jusqu'au bout, savoir si elle a accouché ou non et ce qui s'est passé". Parents et médecins risquent jusqu'à cinq ans de prison s'ils demandent le sexe de l'enfant ou font un test prénatal, mais cette pratique serait encore répandue.

Grave déséquilibre

Le Premier ministre Narendra Modi a exhorté les Indiens à cesser de tuer les foetus féminins, estimant que le déséquilibre entre les sexes peut avoir de graves conséquences. Selon une étude de 2011 publiée par la revue britannique The Lancet, quelque 12 millions de foetus féminins auraient été avortés en raison de leur sexe au cours des 30 dernières années.

 

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