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L’inaction érigée en système

Au lieu de réduire le réchauffement climatique, depuis 50 ans, les Etats organisent un système destiné à s’accommoder de façon lucrative à ses dramatiques conséquences, estime un chercheur.

21 mai 2016, 00:55
FILE - In this Aug. 7, 2011 file photo, Somali refugees herd their goats at the Ifo refugee camp outside Dadaab, eastern Kenya, 100 kilometers (62 miles) from the Somali border. Human-induced climate change contributed to low rain levels in East Africa in 2011, making global warming one of the causes of Somalia's famine and the tens of thousands of deaths that followed, a new study has found. (AP Photo/Jerome Delay, File) Kenya Somalia Famine Climate Change

Propos recueillis par

Igor Cardellini

Après l’échec du sommet sur le climat de Copenhague en 2009, l’accord de Paris de fin 2015 – déjà signé par plus de 175 Etats – a été qualifié de succès par une large frange des responsables internationaux. A contre-courant, Romain Felli, politologue et géographe chargé de cours à l’Université de Genève, y voit un «échec de plus». Pour le chercheur, le concept de réduction contraignante des émissions de gaz à effet de serre (GES) a été abandonné.

Dans un essai qui vient de paraître*, il développe la thèse selon laquelle c’est l’adaptation aux catastrophes liées au changement climatique – offrant d’intéressantes opportunités au marché – qui a pris le pas sur la régulation du réchauffement. Une tendance dont il retrace le développement dès les années septante. Interview.

Vous déplorez le manque d’intervention des Etats pour réduire les émissions de GES. Des mesures n’ont-elles pas...

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