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L'heure est au recueillement au Japon

12 sept. 2011, 11:37

Visages éplorés, cérémonies de souvenir, six mois après le séisme et le raz-de-marée qui ont ravagé les côtes du Japon, les rescapés ont rendu hommage aux disparus, s'encourageant pour construire un nouvel avenir.

La vaste région de Tohoku était plongée hier dans le recueillement, six mois après la catastrophe du 11 mars qui y a fait quelque 20 000 morts et disparus.

Dès l'aube des silhouettes priaient à Minamisanriku, l'une des agglomérations côtières les plus meurtries par ce désastre. La ville, rasée par la vague gigantesque de plus de 15 mètres qui a recouvert et emporté le flanc côtier de la cité, à l'exception de quelques bâtiments de plus de trois ou quatre étages dont un hôpital, reste parsemée de monceaux incommensurables de débris.

La ville est désormais un terrain vague où errent des rescapés endeuillés venus pour la commémoration d'hier. Des centaines de personnes se sont rassemblées dans la matinée autour du maire pour se souvenir des disparus et s'encourager mutuellement.

Pas encore reconstruite

«Nombreux sont encore ceux qui, six mois après, ne sont pas bien relogés et vivent dans l'angoisse. Nous allons faire tous les efforts pour reconstruire le plus rapidement possible», a assuré le premier ministre, Yoshihiko Noda, dans un message lu devant un monument commémoratif fleuri.

«Ma maison a totalement disparu. J'ai fui avec ma petite-fille juste avant le raz-de-marée, n'emportant que mon téléphone mobile et mon porte-monnaie», raconte une grand-mère qui réside depuis à deux heures de route de Minamisanriku. «Je n'ai pas envie de revenir habiter ici», dit-elle.

A Sendai, Ishinomaki, Rikuzen Takata, Minamisoma ou encore Iwaki, cités durement éprouvées par le drame, une minute de silence a été observée à 14h46, heure précise où les violentes secousses de magnitude 9 ont agité le fond de l'océan Pacifique, faisant trembler fortement toute la partie Est du Japon (Tokyo compris).

La veille, 1000 lanternes ont été lâchées dans le ciel, en bord de mer, sur les côtes du nord-est. Au cours de cet événement commémoratif, orchestré par l'artiste japonais Kansai Yamamoto, les participants étaient invités, au crépuscule, à lancer haut dans le ciel un millier de lanternes en papier, lumières symbolisant les âmes des victimes de la catastrophe.

Plusieurs dizaines de kilomètres plus au sud, la centrale Fukushima Daiichi, située en bord de mer comme tous les sites nucléaires japonais, fut en partie noyée par les flots et a subi dans les jours suivants une série infernale d'avaries, ajoutant la menace de la pollution radioactive à la douleur de la disparition d'un proche ou à la perte de tous ses biens. / ats-afp-reuters

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