Avec 160 000 demandeurs d’asile rien qu’en 2015, 400 000 nouveaux arrivants depuis 2012, la Suède reste un modèle européen en matière d’accueil et de naturalisation d’étrangers. Sauf que cette générosité a fait le lit des extrêmes.
En particulier d’un parti d’extrême droite, les Démocrates de Suède (SD), promis à devenir le deuxième parti du pays (20% des voix selon les sondages), lors des élections législatives de demain, derrière le Parti social-démocrate (de 23 à 25%), mais devant les Modérés, parti conservateur (17%).
Après d’autres pays européens, un vent de «dégagisme» souffle donc sur la Scandinavie. L’analyse de Yohann Aucante, spécialiste des pays d’Europe du Nord et maître de conférences à l’Ecole des hautes études en sciences sociales, à Paris.
Pourquoi une telle progression des Démocrates de Suède en quelques années?
Cela fait une quinzaine d’années déjà que ce parti progresse. Au départ, il s’est enraciné dans une extrême...