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L'ex-patron du «New York Times» est décédé à 86 ans

L'ancien directeur et PDG du «New York Times» Arthur Sulzberger, instigateur de profonds changements dans l'un des plus prestigieux quotidiens américains, est mort samedi à l'âge de 86 ans. Il était resté un farouche gardien de l'indépendance de son journal.

29 sept. 2012, 20:29
Arthur Ochs Sulzberger, a été directeur de la publication et président du conseil d'administration du «New York Times» pendant 34 ans.

Le «Times» a annoncé que Arthur Sulzberger était décédé à son domicile de Southampton, dans l'Etat de New York, après une longue maladie. De son vrai nom Arthur Ochs Sulzberger, il avait présidé du linotype à l'aube du numérique aux destinées du quotidien pendant 34 ans comme directeur de la publication et président du conseil  d'administration. Il avait pris le poste de rédacteur en chef du «New York Times» en 1963 au moment où le quotidien, influent et  respecté, était néanmoins dans une situation financière précaire.

Il avait quitté progressivement les rênes du journal dans les années 1990, en abandonnant le poste de rédacteur en chef et de directeur de la publication à son fils Arthur Ochs Sulzberger Jr en 1992, puis celui de président du conseil d'administration en 1997.

Le journal avait annoncé le 14 août dernier la nomination de l'ancien patron de la BBC Mark Thompson, comme président directeur- général du titre. Barack Obama et son épouse Michelle ont rendu hommage dans un communiqué au fameux patron de presse «qui croyait passionnément en l'importance d'une presse libre et indépendante, qui n'avait pas peur de rechercher la vérité, d'interpeller les gens au pouvoir et  dire ce qui devait être dit», a déclaré le couple présidentiel.

Entreprise familiale
Sous le mandat d'Arthur Sulzberger, le journal new-yorkais est  devenu national, distribué de la Californie à la côte est. Pour M. Sulzberger, indique le numéro du «Times» du jour dans un long article sur son ex-patron, une entreprise de presse devait pouvoir gagner de l'argent pour garder une «voix forte et indépendante».

Cette indépendance s'était surtout illustrée en 1971 quand le «Times» avait décidé de publier des documents classés secret défense sur la guerre du Vietnam connus sous le nom des «Pentagon Papers», du nom du ministère américain de la Défense. L'administration Nixon avait demandé l'arrêt de la publication. Le «Times» avait refusé et gagné en justice devant la Cour Suprême, une décision qui a marqué  l'histoire de la presse aux Etats-Unis.

Le quotidien new-yorkais, acheté par Adolph S. Ochs en 1896, le grand-père de Arthur Sulzberger, est toujours dirigé par la quatrième génération de la famille, une rareté dans le monde des journaux. Le «Times» cite enfin une phrase de son ex-patron qui disait avec humour: «Ma conclusion est simple. Le népotisme marche».

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