BRuxelles
Jean-Jacques mével
Les signaux d’alerte n’ont pas manqué, de la première clôture dressée à l’intérieur de Schengen, à la démission brutale du chancelier Faymann, il y a peu encore aussi inamovible qu’Angela Merkel. Pourtant, ce n’est pas d’Autriche que l’Europe attendait le prochain coup du sort: si les urnes confirment les pronostics, l’UE comptera demain soir son premier président d’extrême droite, en la personne de Norbert Hofer, 45 ans, candidat du Parti de la liberté (FPÖ).
A Vienne comme à Berlin, c’est la chancellerie qui détient le pouvoir. C’est donc le successeur (social-démocrate) de Werner Faymann, Christian Kern, qui représentera son pays au Conseil européen. Pour l’UE, ce serait à peine un moindre mal. Le président autrichien est élu au suffrage universel direct, ce qui lui confère une envergure politique que n’a jamais eue le chef de l’Etat allemand. Et il n’est plus temps de prétendre que l’ascension politique...