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L'euro défendu bec et ongles

Les difficultés de la zone euro ont été au cœur des débats de la 2e journée du Forum économique mondial (WEF) de Davos. Le président français Nicolas Sarkozy a manifesté sa ferme volonté de défendre la monnaie unique jusqu'au bout.

28 janv. 2011, 16:21

«Avec Angela Merkel, nous sommes unis sur cette question. Jamais nous ne laisserons tomber l'euro», a-t-il souligné. «Les conséquences d'une disparition de l'euro seraient si cataclysmiques que l'on ne peut même pas jouer avec cette idée», a ajouté le président français. «L'euro, c'est l'Europe. Et l'Europe, c'est 60 ans de paix. Ceux qui imaginent que nous pouvons l'abandonner ne comprennent rien à la psychologie européenne de pays qui veulent la paix. Jamais nous n'y renoncerons.»

Nicolas Sarkozy a appelé de ses vœux une attention accrue face aux risques monétaires. «Nous ne pouvons pas continuer avec une organisation du 20e siècle. Pour l'instant, la seule instance où l'on parle de monnaie est le G8.» Selon lui, un organe qui n'inclut pas la Chine n'a aucune légitimité.

La poursuite des déséquilibres n'étant dans l'intérêt de personne, Nicolas Sarkozy, qui occupe cette année les présidences du G20 et du G8, estime que ses collègues du G20 auront la bonne volonté de faire un pas l'un vers l'autre. «Il nous faut un nouveau cadre. Ça ne sera pas fait en une année, mais nous allons en discuter.»

Les participants au débat portant sur les réformes structurelles de l'Union européenne ont quant à eux délivré un message plutôt confiant, après une année particulièrement mouvementée pour la zone euro et alors que la crainte de voir la crise de la dette s'étendre persiste.

Le premier ministre grec Georges Papandreou a tenté de rassurer les marchés financiers sur la situation de son pays. «Nous n'allons pas restructurer notre dette», a-t-il déclaré.

Grâce à des mesures drastiques, la Grèce est sur la bonne voie et est devenu l'un des pays les plus transparents au monde, a souligné le premier ministre. Pour autant les résultats espérés se font attendre: «Nous avons fait tout ce qu'il fallait dans les règles, mais les marchés ne répondent pas.» Le but du gouvernement est un retour de la Grèce sur le marché des capitaux dans l'année à venir.

L'Open Forum de Davos s'est également penché sur le sort de la monnaie unique. «Il n'y pas de crise de l'euro» a assuré Jean-Claude Trichet, président de la Banque centrale européenne (BCE). Selon lui, deux éléments sont importants pour la zone euro: «la bonne conduite de chacun» ainsi que la surveillance. Cette dernière doit être améliorée, a-t-il concédé. A ses yeux, une union monétaire ne fonctionne qu'accompagnée d'une union économique forte, munie d'un mécanisme de sanction «quasi automatique» pour ceux qui ne respectent pas les règles.

Le président de la BCE a défendu l'action de la banque centrale depuis la création de l'euro voici 12 ans. «Nous avons assuré notre mission de garantir la stabilité des prix avec une inflation moyenne inférieure à 2%. Nous sommes donc crédibles en matière de prix», a-t-il souligné. /ats

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