Au moins 100 personnes ont été tuées dans des inondations records qui frappent plusieurs régions d'Éthiopie depuis la fin du mois de mars, a annoncé jeudi le gouvernement éthiopien. Celui-ci redoute qu'elles ne fassent près de 200'000 déplacés.
"Les inondations, partie intégrante du phénomène climatique El Niño, provoquent des dégâts dans tout le pays, c'est une catastrophe naturelle", a déclaré le porte-parole du gouvernement, Getachew Reda, au cours d'un conférence de presse. "Le gouvernement a commencé à évacuer les zones à risques", a-t-il ajouté.
Le bureau des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA) a de son côté confirmé un bilan de 71 morts et près de 20'000 déplacés en raison de pluies torrentielles dans les régions Afar (nord), Amhara (nord), Tigré (nord), SNNP (sud-ouest), Oromo (sud) et Somali (est).
Ce bilan de l'OCHA inclut 41 personnes tuées dans un glissement de terrain mardi à Wolaita (sud).
Sécheresse et inondations
En proie depuis un peu plus d'un an à la sécheresse la plus sévère depuis des décennies, l'Éthiopie fait également face à des inondations sans précédent dans certaines parties du pays. La capitale Addis-Abeba est relativement épargnée, mais connaît également des pluies beaucoup plus prononcées que la normale en cette période de l'année.
Le gouvernement éthiopien estime que les inondations vont affecter plus de 485'000 personnes et risquent d'entraîner le déplacement de 200'000 habitants sur l'ensemble du territoire.
Le glissement de terrain de mardi intervient peu après ceux de ces derniers jours en Ouganda, qui ont fait au moins 15 morts, et au Rwanda, qui en ont causé au moins 49. Ces deux pays sont situés au sud-ouest de l'Éthiopie sans pour autant partager de frontière avec elle.