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L'état d'urgence est levé en Egypte

L'Etat d'urgence décrété par Adly Mansour en août suite aux heurts entre pro et anti Morsi a été levé ce mardi en Egypte.

12 nov. 2013, 19:11
epa03896034 Egyptian supporters of ousted President Mohamed Morsi shout slogans during a protest in Cairo, Egypt, 04 October 2013. Morsi's Muslim Brotherhood has condemned his toppling on 03 July as a coup and vowed to continue protests until he is restored to power.  EPA/KHALED ELFIQI

Un tribunal égyptien a statué mardi que l'état d'urgence imposé depuis trois mois avait expiré mardi. Le gouvernement a indiqué qu'il respecterait la décision de la cour mais attendrait une notification officielle avant de l'appliquer.

L'état d'urgence, accompagné d'un couvre-feu nocturne, était censé prendre fin jeudi. Le président par intérim, Adly Mansour, l'avait déclaré le 14 août à la suite des violences ayant suivi la dispersion dans le sang de rassemblements de partisans de Mohamed Morsi au Caire.

Ce jour-là et dans la semaine qui a suivi, au moins un millier de personnes avaient été tuées, essentiellement des pro-Morsi.

L'état d'urgence donne de larges pouvoirs aux services de sécurité, mais selon la Constitution par intérim imposée par un décret de M. Mansour, l'étendre de nouveau aurait nécessité un référendum.

Symbolique

L'état d'urgence a été imposé de façon quasi-permanente en Egypte depuis des décennies, avant sa levée le 31 mai 2012. Sa remise en place par M. Mansour était symbolique, estime Heba Morayef, responsable de Human Rights Watch en Egypte. "Le ministère de l'Intérieur semble avoir la conviction que les lois répressives ont un effet de dissuasion", a-t-elle dit.

La majorité des quelque 2000 islamistes arrêtés depuis la destitution de M. Morsi par l'armée - dont quasiment tous les dirigeants des Frères musulmans - ne l'ont ainsi pas été en vertu des dispositions prévues par l'état d'urgence, a-t-elle rappelé.

Nouvelles régulations prévues

Le président par intérim doit d'ailleurs bientôt promulguer par décret de nouvelles régulations des mouvements de protestation, qui ont déjà suscité de vives réactions de mécontentement même parmi les membres du gouvernement et ses partisans.

L'état d'urgence a permis au gouvernement d'assigner l'ancien président Hosni Moubarak, actuellement jugé pour complicité dans le meurtre de manifestants début 2011, à résidence dans un hôpital militaire du Caire.

M. Moubarak a été libéré de prison en septembre, son temps de détention provisoire ayant atteint la limite légale avant un procès. Il pourrait être de nouveau incarcéré à la fin de l'état d'urgence, le gouvernement ayant amendé une loi allongeant la durée de détention provisoire.

Manifestation dispersée

Les défilés et mouvements de protestation de la part des pro-Morsi ne cessent en outre pas à travers le pays. Mardi, à Mansoura, dans le delta du Nil, la police a dispersé à coups de gaz lacrymogènes des étudiants qui manifestaient en soutien au président déchu, rapportent des témoins.

Les affrontements, qui ont également opposé des habitants de la ville aux pro-Morsi, ont eu lieu près du campus de l'université et ont fait quatre blessés.

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