L'état d'urgence est en vigueur depuis les attentats de novembre à Paris.
"Etat d'urgence, Etat policier, on ne nous empêchera pas de manifester", ont scandé les manifestants rennais, regroupés derrière une banderole "Pour en finir avec l'état d'urgence". Le rassemblement, à l'appel de partis et d'organisations de gauche et d'extrême gauche, s'est déroulé sous la surveillance d'un hélicoptère des forces de l'ordre.
Certains manifestants ont collé sur des vitrines des affichettes représentant une caméra de surveillance et affirmant "l'Etat nous surveille, crevons-lui les yeux".
Le Premier ministre Manuel Valls a défendu de son côté la décision annoncée la veille par le président François Hollande de demander au parlement de prolonger jusqu'à fin mai l'état d'urgence en France, qui arrive théoriquement à échéance le 26 février prochain.
"L'état d'urgence va être prolongé pour trois mois encore. Face à une menace qui est là, lourde, c'est une manière de mobiliser le peuple français", a estimé le chef du gouvernement lors d'un déplacement dans la banlieue sud de Paris.