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L'équilibre prévu en 2014

15 juil. 2011, 09:38

Les sénateurs italiens ont adopté hier le plan d'austérité présenté par le gouvernement de Silvio Berlusconi qui prévoit 48 milliards d'euros d'économies sur quatre ans. Son but est de ramener le déficit public de 3,9% du PIB en 2011 à l'équilibre en 2014.

Lors d'un vote de confiance, 161 sénateurs ont voté pour ce plan tandis que 135 ont voté contre et 3 se sont abstenus. Le gouvernement posera de nouveau la question de confiance lors de l'adoption à l'Assemblée aujourd'hui.

«Comme sur le Titanic, même les passagers de première classe ne seront pas sauvés», a averti le ministre de l'Economie et des Finances Giulio Tremonti avant le vote, alors qu'une propagation de la crise à l'Italie mettrait à genoux l'ensemble de la zone euro dont elle est la troisième économie.

L'Italie est prise pour cible par les marchés depuis la fin de la semaine dernière en raison de son énorme dette publique de 1900 milliards d'euros, représentant environ 120% du PIB, ce qui fait dangereusement grimper le coût de l'emprunt pour ce pays.

Après un répit de deux jours, le bond hier des taux italiens à des niveaux record lors d'une émission obligataire de près de 5 milliards d'euros a ravivé les craintes.

Départ de Berlusconi exigé

Afin de rassurer les marchés, la cure d'austérité, qui doit permettre au pays de parvenir à un quasi-équilibre budgétaire en 2014 et de réduire sa dette à environ 112% du PIB selon les prévisions du gouvernement, a été renforcée. Le montant des mesures s'élève désormais à près de 48 milliards d'euros d'ici à 2014, contre 40 milliards initialement.

«Sans l'équilibre budgétaire, la dette publique, ce monstre dont nous avons hérité de notre passé, dévorerait notre futur et celui de nos enfants», a averti Giulio Tremonti qui souhaite inscrire dans la Constitution la «règle d'or» de l'équilibre budgétaire.

Face à la panique des marchés, majorité et opposition s'étaient mis d'accord pour faire voter ce plan le plus rapidement possible. La gauche et le centre ont accepté de ne pas déposer d'innombrables amendements mais ont voté contre le texte et exigent toujours la démission de Silvio Berlusconi, ce que ce dernier refuse catégoriquement.

Parmi les mesures destinées à réduire le déficit figurent le lancement d'un plan de privatisations en 2013, l'introduction d'un ticket modérateur, le gel des salaires et des embauches des fonctionnaires ainsi qu'une sévère réduction des dotations des collectivités locales.

Accord sur la Grèce

La Grèce a conclu hier soir un accord avec la Commission européenne, qui lui donne accès à 14 milliards d'euros de fonds européens. Ceux-ci sont destinés à être investis dans ses infrastructures. Athènes n'a reçu que 4,9 milliards d'euros sur les 20,2 milliards qui lui ont été alloués à cet effet sur la période 2007-2013, mais a dû réduire ses investissements dans les travaux publics afin de lutter contre son déficit budgétaire, comme l'exigeait l'accord de sauvetage passé avec l'UE et le FMI.

Or, les règles de l'UE prévoit qu'un Etat doit cofinancer les projets d'investissements afin de pouvoir recevoir des aides européennes, et la Grèce, n'étant plus en mesure de remplir sa part de l'accord, ne devait donc plus recevoir de fonds européens. / ats-afp-reuters

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