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L'EI attaque Deir Ezzor en Syrie et fait 135 morts

135 personnes ont perdu la vie, dont 85 civils à Deir Ezzor, en Syrie, lors d'affrontements entre Etat islamique et forces syriennes survenus samedi. La ville était contrôlées majoritairement par l'organisation djihadiste.

16 janv. 2016, 23:09
L'électricité a été coupée depuis 10 mois à Deir Ezzor.

"Les combattants ont infiltré la partie nord-ouest de la ville et mené les attaques", a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), ONG proche de l'opposition à Bachar al-Assad. "Au moins 135 personnes ont péri" dans cette attaque, "dont au moins 85 civils et 50 soldats syriens et combattants de milices prorégime".

L'EI contrôle l'essentiel de cette province de l'est syrien tandis que le gouvernement tient encore des parties de la ville dont un aéroport militaire assiégé par le groupe.

Selon l'OSDH, l'organisation djihadiste s'est emparée d'une banlieue de la ville, al-Baghaliyeh, ce qui lui permet de contrôler désormais environ 60% de l'agglomération. Huit des combattants prorégime tués ont été exécutés, a ajouté l'OSDH, en indiquant que l'aviation russe menait des raids en soutien aux forces progouvenemantales.

L'agence officielle syrienne Sana a de son côté affirmé que les troupes du régime avaient repoussé une attaque de l'EI dans la zone autour d'Al-Baghaliyeh et imposé "de lourdes pertes" au groupe.

Morts de faim

L'ONU a de son côté annoncé dans un rapport publié samedi à Genève avoir des informations non vérifiées selon lesquelles quinze à vingt personnes, dont quatre enfants, sont mortes de faim dans la ville l'an dernier.

Selon elle, les conditions de vie des 200'000 personnes assiégées par l'EI à Deir Ezzor sont en forte détérioration. Il n'y a pas d'électricité depuis plus de dix mois et l'eau n'est disponible que pendant trois heures par semaine, ajoute le rapport.

Le Conseil de sécurité de l'ONU a réclamé vendredi la levée des sièges des villes syriennes qu'il a qualifiés de "tactique barbare" et de "violation grave du droit international".

Après des mois d'attente désespérée, les habitants de Madaya, ville assiégée près de Damas, ont reçu cette semaine une aide humanitaire d'urgence fournie par les agences de l'ONU, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et le Croissant rouge syrien.

Offensive avortée dans le nord

Dans le nord de la Syrie, au moins seize combattants de l'EI ont été tués dans une attaque avortée contre une position du régime près de la ville d'Al-Bab, dans la province d'Alep, selon l'OSDH. La télévision d'Etat a également rapporté que les forces du régime avaient repoussé une offensive dans la région.

Selon l'OSDH, des avions russes effectuaient des frappes dans la région entre l'aéroport militaire de Koueiris, contrôlé par le régime, et Al-Bab, dans le nord-est de la province.

Ces derniers jours, les forces prorégime ont progressé vers Al-Bab, un bastion de l'EI, en reprenant plusieurs villages aux alentours. Elles se trouvent désormais à moins de dix kilomètres de cette ville, une distance qu'elles n'avaient plus atteinte depuis 2012. Située à 30 km au sud de la frontière turque, Al-Bab est tombée aux mains des rebelles en juillet 2012 puis de l'EI en novembre 2013.

Couper l'accès à Alep

Les combattants prorégime tentent notamment de couper l'accès des rebelles à Alep, la deuxième ville de Syrie, qui est divisée entre quartiers ouest contrôlés par le gouvernement et quartiers est sous contrôle rebelle.

"A travers cette opération, l'armée tente d'élargir sa zone de sécurité autour de la ville" d'Alep, et d'empêcher les rebelles de se réapprovisionner depuis les environs, a expliqué à l'AFP une source de sécurité. Selon un commandant des forces progouvernementales, le régime se bat actuellement sur sept fronts différents dans la province d'Alep.

Le régime espère aussi affaiblir l'EI qui contrôle une partie de la province, voisine de celle de Raqa, dont le chef-lieu est la capitale de facto du groupe djihadiste.

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