Le président français et la chancelière allemande ont «réaffirmé leur soutien à l'Italie, se disant conscients qu'un écroulement de l'Italie amènerait inévitablement la fin de l'euro, provoquant un arrêt du processus d'intégration européenne aux conséquences imprévisibles», selon un communiqué de la présidence du Conseil italien publié à l'issue d'un conseil des ministres.
Lors du mini-sommet qui a réuni hier les trois dirigeants à Strasbourg, M. Sarkozy et Mme Merkel ont par ailleurs exprimé leur «confiance» en M. Monti et leur «conviction de l'engagement» de l'Italie «dans l'effort commun destiné à trouver des solutions à la grave crise financière et économique de la zone euro», a ajouté le gouvernement italien.
De son côté, M. Monti a confirmé l'objectif de l'Italie d'atteindre l'équilibre budgétaire en 2013, comme il l'a indiqué hier à la presse, et a assuré que Rome adopterait «rapidement» des mesures pour relancer une croissance en panne.
L'Italie a payé cher aujourd’hui l'enlisement de la crise dans la zone euro avec des taux d'emprunt qui ont bondi à des niveaux record lors d'une émission de dette, au lendemain du mini-sommet de Strasbourg. Cette rencontre a déçu les marchés, Angela Merkel n'ayant rien cédé sur la question d'une implication plus large de la Banque centrale européenne pour tenter de juguler la crise.