L’homme est à terre dans une rue de Québec, le visage tuméfié et aspergé d’encre. «Collateral Damage» («dommage collatéral»), a titré à la une, lundi, à son propos, le quotidien montréalais «The Gazette». Le journal publie un cliché du Québécois, sonné, avec un gros pansement sur le front. Pris pour un manifestant d’extrême droite, l’homme a été sérieusement blessé par des militants antifascistes en marge d’une manifestation contre l’immigration clandestine, qui a vite dégénéré.
D’un côté, le groupe d’extrême droite la Meute, opposé à l’accueil de clandestins haïtiens fuyant l’Administration Trump pour se réfugier dans la Belle Province. De l’autre, des contre-manifestants, parfois cagoulés, portant des panneaux «La haine, pas chez nous» ou «Arrêtons les déportations (de réfugiés)».
Jusqu’ici plutôt active sur internet, la Meute aurait mobilisé environ 500 militants au cours de cette manifestation. La veille, un groupe d’extrême droite avait aussi manifesté à Vancouver. Depuis l’an dernier, l’extrême...