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L'armée thaïlandaise libère des meneurs des Chemises rouges

Des meneurs du mouvement de soutien au gouvernement déchu ont été libéré ce mercredi. L'armée leur demande de cesser toute activité politique.

28 mai 2014, 14:28
epa04219346 Thai soldiers arrest core leaders of the pro-government Red Shirt group, Weng Tojirakarn (R) and an unidentified comrade after the army declared coup at the rally site on the outskirts of Bangkok, Thailand, 22 May 2014 Thai soldiers began clearing the site of pro-government protesters in western Bangkok, hours after the commander-in-chief declared a coup. The Thai Army announced a coup after efforts to reconcile rival political factions failed. The talks, which started a day earlier, were the first since anti-government protests broke out in early November.  EPA/STR

Les meneurs des Chemises rouges, puissant mouvement de soutien au gouvernement déchu par un coup d'Etat militaire en Thaïlande, ont été relâchés mercredi. L'armée, qui a convoqué plus de 250 personnes, demande aux personnes relâchées de signer un document les engageant à cesser toute activité politique.

Ces meneurs étaient détenus par l'armée dans des endroits tenus secrets. Certains avaient été interpellés jeudi dernier lors des négociations organisées par les militaires entre opposants politiques, avant l'annonce du putsch.

Parmi eux Jatuporn Prompan, le président des Chemises rouges, dont la libération a été annoncée sur sa page Facebook, et Thida Thavornset, qui lui avait cédé sa place il y a quelques mois à la tête du mouvement, a vu un photographe de l'AFP.

La veille, la junte militaire avait annoncé la libération de l'ex-Première ministre Yingluck Shinawatra, entre autres personnalités relâchées après plusieurs jours de camp militaire.

Cour martiale

L'ancien ministre de l'Education, Chaturon Chaisong, interpellé sous les yeux de la presse internationale mardi, risque quant à lui jusqu'à deux ans de prison devant la cour martiale. Il avait refusé de se présenter à la convocation de l'armée.

Depuis ce coup d'Etat dénoncé par la communauté internationale, la junte a suspendu en grande partie la Constitution. Elle a imposé un couvre-feu et mis en place des restrictions à la liberté des médias et d'internet.

Selon le Bureau de protection et de répression des crimes technologiques, organe officiel interrogé mercredi par l'AFP, 330 sites ont été fermés depuis le coup d'Etat jeudi dernier.

La junte a affirmé que la lutte contre le crime de "lèse-majesté" ou toute autre "menace à la sécurité nationale" en ligne serait une de ses priorités. En raison de ces menaces, les internautes se sont alarmés mercredi de problèmes d'accès à Facebook en Thaïlande, mais la junte a assuré n'y être pour rien.

Facebook

"Urgent: Facebook a été suspendu", écrivait entre autres un internaute sur le réseau social concurrent Twitter. "Ce serait du suicide. Le pays tout entier manifesterait", plaisantait un autre, alors que les réseaux sociaux sont très utilisés en Thaïlande.

"Nous n'avons pas ordonné le blocage de Facebook", a très rapidement indiqué le porte-parole du régime, le colonel Winthai Suvaree, intervenu à la télévision nationale pour répondre à ces craintes.

La Thaïlande a vécu 19 coups d'Etat ou tentatives depuis l'établissement de la monarchie constitutionnelle en 1932.L'armée assure avoir été poussée au coup d'Etat par l'impossibilité des acteurs politiques civils à trouver une sortie de crise, après sept mois de manifestations anti-gouvernementales qui ont fait 28 morts.

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