Particulièrement rodée aux coups de force, l'armée thaïlandaise a innové en menant un putsch en deux temps. Flanqué de ses principaux lieutenants, le chef des armées, le général Prayuth Chan-ocha, a annoncé un coup d'Etat, hier, mettant ainsi un terme à six mois de crise politique. Mardi, les militaires avaient décrété la loi martiale dans une première tentative visant à sortir le pays de l'impasse et voulant visiblement éviter un bain de sang entre les antigouvernementaux des "chemises jaunes" et les supporteurs du gouvernement par intérim des "chemises rouges".
"Pour que le pays revienne à la normale", les forces armées "doivent prendre le pouvoir à partir du 22 mai à 16h30", a précisé le général Prayuth Chan-ocha. Le chef de l'armée dit vouloir engager des réformes politiques et restaurer l'ordre. Il a promis, notamment, de protéger les intérêts étrangers. Aucune date d'élection ni de calendrier de retour du pouvoir aux...