«Après ce qu’ils ont subi, il est impressionnant de les voir arriver avec le sourire.» Fatima Cabello, infirmière à la Croix-Rouge, était chargée de souhaiter la bienvenue à Valence aux premiers des 630 migrants secourus, il y a une semaine, par l’«Aquarius» au large des côtes libyennes. Leur longue et éprouvante traversée de la Méditerranée, commencée mardi soir, s’est achevée hier.
Rejetés par Malte et l’Italie, les etats européens les plus proches, les migrants ont longé la côte orientale de la Sardaigne pour éviter le gros temps, affronté des vagues de trois mètres lors de ce qui était pour la plupart leur première navigation et parcouru quelque 1500 kilomètres pour rejoindre l’Espagne, qui s’est dite disposée à les accueillir. Les trois bateaux qui les transportaient sont arrivés un par un dans le port de Valence: le «Dattilo», des garde-côtes italiens, à 6h40, l’ «Aquarius», affrété par les ONG SOS...