«Seules les activités pacifiques sont autorisées.» Ainsi s’ouvre l’article 1er du traité sur l’Antarctique, signé à Washington le 1er décembre 1959. Texte signé en pleine Guerre froide pour tenter de modérer les ardeurs nouvelles des nations envers un continent découvert en 1820.
«A travers la conquête de l’Antarctique, se reflète l’idée que rien n’est plus trop complexe, trop hostile ou trop dur à atteindre pour l’homme», note le professeur de géopolitique des pôles à l’Institut libre d’étude des relations internationales Mikaa Mered, auteur de Mondes polaires (PUF). Essai dans lequel l’auteur montre à quel point la gestion des pôles est simple et… extraordinairement complexe.
Sciences et paix
Simple, car voici soixante ans que le continent blanc est régi par un unique traité. Ses 12 premiers signataires (aujourd’hui 54 parties, dont 29 ont un rôle consultatif, donc disposent du pouvoir décisionnel) promettent «une terre de paix et de sciences». Le...