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L'ancien président réclame un référendum

21 juil. 2009, 12:07

L'ancien président réformateur Mohammad Khatami souhaite un référendum en Iran sur la légitimité du gouvernement issu de l'élection présidentielle contestée du 12 juin. Gouvernement dont Esfandiar Rahim Mashaie reste premier vice-président, démentant ainsi une démission annoncée par Presse-TV.

Pour la première fois depuis des semaines, des heurts ont éclaté dans le centre de Téhéran, vendredi à l'issue des prières, entre la police et des manifestants réformistes. «Le seul moyen de sortir de la situation actuelle est d'organiser un référendum», a déclaré hier Mohammad Khatami. «On devrait demander aux gens s'ils sont satisfaits de la situation actuelle. Si une vaste majorité de personnes se disent satisfaites, nous l'accepterons», ajoute-t-il.

Les résultats officiels de l'élection du 12 juin ont accordé une large victoire au président sortant Mahmoud Ahmadinejad. Le camp réformateur conteste ce résultat qu'il dit issu d'une vaste fraude.

Mohammad Khatami a apporté son soutien à Mirhossein Moussavi, candidat malheureux battu par Mahmoud Ahmadinejad, de même qu'un autre ancien président, Akbar Hachémi Rafsandjani. Dans un prêche prononcé vendredi, ce dernier a prévenu que la République islamique était désormais en situation de crise. Malgré la validation du scrutin par le Guide suprême iranien, l'Ayatollah Ali Khamenei, et l'arrestation de nombreux responsables réformistes, Moussavi, Khatami et Rafsandjani continuent de plaider en faveur d'une ouverture du régime. Les plus radicaux des conservateurs ont dénoncé le prêche prononcé vendredi par Rafsandjani, et affirmé que le pouvoir iranien était légitimé par «Dieu tout-puissant». Mais selon le camp réformateur, la population iranienne, composée de très nombreux jeunes nés après la révolution islamique de 1979, demande davantage d'ouverture au régime.

Les manifestations organisées après l'élection, les plus importantes depuis la révolution qui renversa le régime du Shah il y a trente ans, ont été violemment réprimées par la police et les milices islamiques.

Au moins vingt manifestants ont été tués. Selon les associations de défense des droits de l'homme, plusieurs centaines de personnes, dont des responsables politiques réformateurs, des journalistes, des militants associatifs et des avocats, ont été arrêtées depuis le début de la contestation. /ats-afp

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