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L'ancien chef de l'Eglise catholique en Australie mis en cause par le Vatican

La commission vaticane de protection des mineurs met en cause l'ancien chef de l'Eglise catholique en Australie, George Pell, accusé par la victime d'un prêtre pédophile d'avoir voulu acheter son silence.

01 juin 2015, 09:19
FILE - In this March 4, 2013 file photo Australian Cardinal George Pell arrives for a meeting, at the Vatican. Pope Francis has taken the first major step toward reforming the Vatican's outdated and inefficient bureaucracy, creating an economics secretariat responsible for all economic, administrative, personnel and procurement functions. Australian Cardinal George Pell was named prefect of the new ministry Monday, Feb. 24, 2014. (AP Photo/Andrew Medichini, File)

L'ancien chef de l'Eglise catholique en Australie a menacé lundi d'engager des poursuites judiciaires contre un membre de la commission vaticane de protection des mineurs qui l'a gravement mis en cause. George Pell est accusé par la victime d'un prêtre pédophile d'avoir voulu acheter son silence.

Devenu argentier du Vatican, le cardinal Pell s'est déclaré prêt à déposer à ce sujet devant la commission d'enquête qui se penche depuis des mois sur les abus sexuels commis dès les années 1970 par des hommes d'Eglise en Australie. Il y a déjà témoigné et il nie fermement les allégations.

Mais Peter Saunders, membre de la commission vaticane de protection des mineurs, s'en est vivement pris au cardinal dans un entretien diffusé dimanche soir par la chaîne australienne Nine. George Pell a agi avec "froideur et indifférence, j'irai jusqu'à dire comme un sociopathe" envers les victimes d'agressions sexuelles, a accusé le Britannique en réclamant sa révocation.

Epine dans le pied du pape

"George Pell est cardinal de l'Eglise et son autorité est de ce fait immense au Vatican, ce serait une grosse épine dans le pied du pape François s'il devait être autorisé à rester en fonctions", a ajouté Saunders, lui-même victime d'abus sexuels dans son enfance.

"Il est vital qu'il soit mis sur la touche, renvoyé en Australie et que le pape prenne les mesures les plus sévères à son encontre", encore estimé Peter Saunders.

Dans un communiqué, le secrétariat de George Pell Pell a fait savoir que "le cardinal n'avait d'autre choix que de consulter ses avocats" après ces déclarations "fallacieuses". Ses premières mesures en tant qu'archevêque ont été "de mettre en place des procédures permettant d'instruire des plaintes et de mener des enquêtes indépendantes", précise le communiqué.

Muté de paroisse en paroisse

La commission d'enquête australienne mise en place en 2013 examine actuellement les crimes de Gerald Ridsdale. Ce prêtre a été condamné pour avoir agressé une cinquantaine de jeunes garçons entre les années 1950 et 1980 dans plusieurs paroisses de l'Etat de Victoria (sud).

Parmi eux, son neveu David, agressé dès l'âge de 11 ans. Ce dernier a déclaré devant la commission qu'il s'était confié au cardinal Pell, un ami de la famille, en 1993. Selon sa déposition, George Pell lui a alors demandé ce que coûterait son silence.

David Ridsdale accuse également le cardinal d'avoir couvert le prêtre en le mutant de paroisse en paroisse. George Pell a catégoriquement démenti avoir jamais "offert de gratification financière en échange du silence" d'une victime. Gerald Ridsdale a déclaré n'avoir "pas eu tellement à faire" au cardinal par le passé.

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