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L'ancien chancelier Helmut Schmidt craint une 3e Guerre mondiale

L'ancien chancelier Helmut Schmidt, voit dans les jours que nous vivons de nombreuses similitudes avec ceux d'août 1914 qui ont mené à l'éclatement de la Première Guerre mondiale. Il pointe du doigt l'attitude mégalomane de la Commission européenne.

16 mai 2014, 13:11
Aujourd'hui âgé de 95 ans, Helmut Schmidt voit dans les mouvements des forces en présence dans le conflit ukrainien des similitudes avec août 1914.

L'ancien chancelier allemand Helmut Schmidt a mis en garde contre les dangers d'une 3e Guerre mondiale dans un entretien paru vendredi dans le "Bild". Il a reproché à Bruxelles une part de responsabilité dans l'aggravation de la crise ukrainienne.

"Le danger que la situation s'aggrave comme en août 1914 grandit de jour en jour", a estimé le social-démocrate de 95 ans, né peu après la fin de la Première Guerre mondiale et qui a servi dans l'armée allemande pendant la 2e Guerre mondiale, dans une interview au quotidien allemand à gros tirage "Bild".

"La situation me paraît de plus en plus comparable. L'Europe, les Américains et aussi les Russes se comportent comme ce que décrit l'auteur (d'origine australienne, ndlr) Christopher Clark dans son livre 'Les somnambules'", ajoute Helmut Schmidt.

Il s'emporte contre les fonctionnaires et les bureaucrates à Bruxelles, qui "comprennent trop peu" la politique étrangère. "Ils placent l'Ukraine devant le soi-disant choix de se décider entre l'Est et l'Ouest", estime celui qui fut chancelier allemand de 1974 à 1982. Bruxelles "se mêle trop de politique étrangère, alors que la plupart des commissaires européens la comprennent à peine", résume-t-il.

Mégalomanie

"L'exemple le plus récent est la tentative de la Commission européenne d'intégrer l'Ukraine. Et après encore la Géorgie. Pour mémoire, la Géorgie se trouve hors de l'Europe. C'est de la mégalomanie. Nous n'avons rien à y faire", martèle encore l'ex-chancelier allemand.

Pour contrebalancer le pouvoir de la commission européenne, "composée de 28 commissaires et de milliers de bureaucrates", M. Schmidt appelle à un "putsch" qui donnerait davantage de prérogatives au Parlement européen. "Cela réussira seulement si le Parlement se révolte", dit-il, à neuf jours des élections européennes.

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