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L'alliance UMP-UDI remporterait les deux tiers des départements français

La droite sort grande gagnante des élections départementales de dimanche. L'alliance UMP-UDI remporterait 66 à 70 départements sur 102, selon une estimation de l'institut de sondages CSA publiée dimanche à l'issue du second tour.

29 mars 2015, 20:47
La présidente du FN Marine Le Pen a voté à Hénin-Beaumont (Nord-Pas-de-Calais).

La gauche en obtiendrait entre 27 et 31. Le Front national (FN) engrange des élus locaux mais n'est pas sûr de gagner un département. Il en aurait "entre zéro et deux", selon CSA.

L'institut Ipsos-Sopra Steria évoque quant à lui 64 à 70 départements pour la droite, 30 à 37 pour la gauche et 0 à 1 pour le FN.

La gauche dirigeait jusqu'à présent 61 départements et la droite 41. L'abstention s'est élevée à 49,8%.

Manuel Valls reconnaît l'échec du PS et promet des mesures

Le Premier ministre français Manuel Valls a reconnu dimanche la victoire de la droite républicaine et l'échec de la gauche aux élections départementales. Il a promis aux Français la poursuite des réformes pour favoriser l'emploi.

"La gauche trop dispersée, trop divisée au premier tour, connaît un net recul malgré un bon bilan des exécutifs départementaux", a déclaré le chef du gouvernement lors d'une déclaration à Matignon.

"Les scores très élevés, beaucoup trop élevés, de l'extrême-droite, restent un défi pour tous les républicains", a-t-il ajouté. "C'est la marque d'un bouleversement durable de notre paysage politique dont chacun devra tirer les leçons."

Manuel Valls a dit avoir entendu "l'attente" voire la "colère" des Français, à qui il a promis de redoubler "d'énergie avec toujours comme priorité l'emploi, l'emploi, l'emploi."

Il a annoncé à cet égard pour les "prochains jours" de "nouvelles mesures en faveur de l'investissement privé et public", ainsi que des mesures pour favoriser la création d'emplois dans les petites et moyennes entreprises.

Etape sur le chemin du pouvoir pour le FN selon sa présidente

Marine Le Pen a estimé dimanche que le bon score de son camp aux élections départementales était "crucial" sur le chemin menant vers l'arrivée au pouvoir du Front national. "Ce niveau électoral exceptionnel est le socle des grandes victoires de demain", a-t-elle dit.

Evoquant un score proche de "40%" pour sa formation, Marine Le Pen a dit compter sur la "multitude de relais locaux" désormais présents "partout en France" pour préparer les échéances électorales, à commencer par les élections régionales de la fin de l'année.

A la différence de dimanche dernier, au soir du premier tour, elle n'a pas demandé la démission du Premier ministre Manuel Valls, qu'elle a classé parmi les "politiciens médiocres" incapables "de se mettre au niveau du peuple et de le respecter".

Nicolas Sarkozy salue une étape historique vers l'alternance

L'ex-président de la République a salué dimanche une victoire historique de la droite aux élections départementales, signe selon lui d'un rejet massif de la politique de François Hollande. Il a réaffirmé que l'alternance était "en marche" grâce à cet "espoir" renaissant.

"Jamais sous la Ve République, notre famille politique n'avait gagné autant de départements", a dit le président de l'UMP lors d'une déclaration au siège de sa formation. Selon les estimations, l'UMP et ses alliés de l'UDI remporteraient deux tiers des départements.

"A travers leur vote, les Français ont massivement rejeté la politique de François Hollande et de son gouvernement. Le désaveu à l'égard du pouvoir est absolument sans appel", a souligné Nicolas Sarkozy. "C'est le mensonge et le déni, c'est l'impuissance qui ont été sanctionnés", a-t-il poursuivi.

"La victoire de ce soir revient à tous ceux qui ont fait le choix du collectif", a affirmé l'ancien président de la République, qui a annoncé que l'UMP hâterait la rédaction de son projet d'alternance face au "socialisme le plus archaïque d'Europe".

"Une nouvelle étape s'ouvre, l'espoir renaît pour la France. (...) L'alternance est en marche, rien ne l'arrêtera", a-t-il conclu.

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