Le président du CICR, le Suisse Jakob Kellenberger, a demandé hier la fin du blocus de Gaza comme première mesure urgente sur la voie de la reconstruction du territoire palestinien. Il a souligné que l'aide humanitaire est vitale, mais pas suffisante.
Les efforts de reconstruction à Gaza ne réussiront que s'ils s'accompagnent de mesures politiques crédibles pour résoudre la crise, a affirmé le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) avant la conférence des donateurs prévue lundi en Egypte. «L'aide humanitaire ne peut pas se substituer à un processus de paix sérieux et audacieux impliquant tous les Etats, les autorités politiques et les groupes armés qui peuvent influer sur la situation», a déclaré Jabob Kellenberger, cité dans un communiqué. «Retourner à la situation telle qu'elle était avant le conflit perpétuerait seulement la souffrance des habitants de Gaza», a-t-il fait remarquer.
«Il faut un développement économique durable. Et il sera seulement possible si des mesures politiques sont adoptées. La première mesure la plus urgente serait de mettre un terme à l'isolement de Gaza, en particulier en levant les restrictions sur les déplacements des personnes et des biens», a affirmé le patron du CICR.
Il a demandé également aux factions palestiniennes de cesser de viser des zones civiles en Israël. Il a renouvelé la requête du CICR d'avoir accès au soldat israélien Gilad Shalit, détenu dans la bande de Gaza depuis juin 2006. Le premier ministre palestinien Salam Fayyad a annoncé mercredi que l'Autorité palestinienne solliciterait 2,8 milliards de dollars pour la reconstruction de Gaza. L'offensive israélienne sur Gaza, du 27 décembre au 18 janvier a fait 1300 morts et provoqué de très importants dégâts. /ats