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Kadhafi serait prêt à conclure un cessez-le-feu

30 avr. 2011, 09:43

Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, confronté à une insurrection sans précédent et à des bombardements de l'Otan, s'est dit prêt samedi à conclure un cessez-le-feu et à entamer des négociations avec l'Alliance atlantique. Il refuse toujours de quitter son pays.

Dans un discours de 80 minutes retransmis en direct à la télévision publique tôt samedi, Kadhafi a réaffirmé qu'il n'avait aucune intention de démissionner ou de quitter le pays et a conditionné la trêve à l'arrêt des frappes aériennes occidentales.

«(La Libye) est toujours prête à conclure un cessez-le-feu (...) mais un cessez-le-feu ne peut pas venir que d'un seul camp», a-t-il dit, assis derrière un bureau. «Nous avons été les premiers à saluer l'idée d'un cessez-le-feu et nous avons été le premiers à accepter un cessez-le-feu (...) mais l'attaque des croisés de l'Otan n'a pas pris fin.»

Mandat outrepassé
La Libye est le théâtre depuis le 15 février d'affrontements entre les forces gouvernementales et des forces rebelles qui réclament le départ du colonel Kadhafi, au pouvoir depuis 41 ans. L'Otan a pris fin mars le commandement des opérations militaires en Libye visant à faire appliquer la résolution du Conseil de sécurité de l'Onu.

Selon le colonel libyen, les frappes aériennes de l'Otan et les patrouilles navales dépassent le mandat des Nations unies défini par la résolution. Il a néanmoins appelé à l'ouverture de négociations avec les pays de l'Otan participant aux opérations dans le pays.

«Négocions avec vous, les pays qui nous ont attaqués. Négocions», a-t-il ajouté. Si c'est le pétrole que recherchent les pays de la coalition, la négociation de contrats ne constitue pas un problème, a dit Kadhafi. Le chef d'Etat libyen a prévenu l'Otan que ses forces seraient tuées en cas d'intervention terrestre.

Attaque pendant le discours
Trois mois après la chute du président tunisien Zine Abidine Ben Ali, Kadhafi a exclu de nouveau tout départ de Libye. «Je ne vais pas quitter mon pays», a-t-il dit. «Personne ne peut me forcer à quitter mon pays et personne ne peut me dire de ne pas me battre pour mon pays», a-t-il ajouté.

Selon la télévision d'Etat, des avions de l'Otan ont bombardé un site proche du bâtiment abritant le siège de la télévision publique à Tripoli, au moment où Mouammar Kadhafi prononçait son discours. /ats

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