Le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, a été convoqué jeudi par la police britannique qui exige son départ de l'ambassade de l'Equateur à Londres. Il y a demandé asile pour échapper à son extradition vers la Suède, où il est soupçonné d'agressions sexuelles qu'il nie avoir commises.
L'extradition de Julian Assange a été confirmée fin mai par la Cour suprême britannique. L'Australien âgé de 40 ans s'est réfugié de manière inattendue à la mission diplomatique équatorienne la semaine dernière. Il risque d'être arrêté à tout moment après avoir rompu les termes de sa mise en liberté sous caution.
Jeudi, la police a expliqué avoir officiellement émis une demande de reddition qui lui fait obligation de se rendre dans un commissariat de police à une date qu'elle choisira. Ne pas se rendre, ajoute la police, constituerait une nouvelle infraction qui pourrait conduire à son arrestation. Selon certains médias, Julian Assange se présentera à la police vendredi.
Risque de peine de mort
L'ambassade de l'Equateur, qui a elle aussi reçu note de la convocation selon la BBC, n'a pas fait de commentaire. L'ambassadrice d'Equateur au Royaume-Uni est rentrée dans son pays pour discuter d'un éventuel asile à accorder à Julian Assange. Quito n'a pas encore fait connaître sa réponse.
Julian Assange craint d'être extradé vers les Etats-Unis où il pourrait encourir la peine de mort pour divulgation de secrets d'Etat sur WikiLeaks en 2010.
Arrêté en décembre 2010 en Grande-Bretagne puis assigné à résidence, il avait été placé en liberté conditionnelle peu après. Il vivait depuis lors en résidence surveillée, dans des conditions très strictes, dans un manoir au nord-est de Londres.