«Jokowi» a gagné son pari, face au nationaliste Prabowo et à ses alliés islamistes, pour diriger cinq années de plus l’Indonésie, premier pays musulman de la planète. Le président sortant, Joko Widodo, surnommé «l’Obama indonésien», a remporté l’élection présidentielle, hier, dans ce pays de 263 millions d’habitants, avec environ 55% des voix, selon les premières estimations à la sortie des urnes. «Soyons unis comme des frères après cette élection», a lancé ce musulman modéré devant ses supporters, tendant la main à son adversaire conservateur, un ex-général soutenu par des religieux partisans de la charia.
Sauf surprise, la victoire semble nette pour Jokowi: 192 millions d’Indonésiens étaient appelés à choisir leur président et leurs parlementaires, dans 809 000 bureaux de vote de cet archipel de 17 000 îles. Un exploit logistique pour la jeune démocratie d’Asie du Sud-Est, qui fait mieux que l’Inde, dont les élections en cours s’étirent sur six...