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Johann Schneider-Ammann rencontre le président iranien Rohani

Johann Schneider-Ammann est en visite en Iran pendant trois jours. Les droits de l'homme ont notamment été abordés, tout comme des discussions concernant les domaines économique et scientifique.

27 févr. 2016, 19:50
/ Màj. le 27 févr. 2016 à 20:05
Johann Schneider-Ammann accueilli par le président iranien Hassan Rohani.

Le président de la Confédération Johann Schneider-Ammann a été accueilli avec les honneurs militaires samedi à Téhéran par le président iranien Hassan Rohani. La visite officielle entamée vendredi dans la République islamique se poursuit jusqu'à dimanche.

Outre des discussions approfondies sur une collaboration entre les deux pays dans les domaines économique et scientifique, le programme du président de la Confédération a également abordé les droits de l'homme.

Les représentants de l'économie qui sont du voyage espèrent, après la récente levée des sanctions occidentales à l'encontre de l'Iran, trouver une solution rapide pour les financements et les transferts directs d'argent.

La procédure est difficile, car toutes les sanctions américaines n'ont pas été levées et beaucoup d'instituts financiers appréhendent encore la collaboration avec l'Iran. Or l'économie réelle a besoin de services financiers pour ses activités.

Lors d'une conférence de presse qui s'est tenue samedi à Téhéran, le président de la Confédération a ainsi convenu que l'Assurance suisse contre les risques à l'exportation (SERV) et l'organisation équivalente en Iran soutiendront financièrement l'instauration de relations bancaires entre les deux pays.

Johann Schneider-Ammann s'est en outre montré particulièrement préoccupé par l'octroi de visas qui doit être facilité. En tant qu'ancien entrepreneur, il sait combien ce point est important pour renforcer les relations économiques.

Bonnes relations

Lors du point de presse avec le président iranien, les relations bilatérales ont été abordées. Afin d'améliorer celles-ci, M. Schneider-Ammann a proposé de relier Genève à la capitale iranienne par un vol de la compagnie Iran Air.

Au cours de cette discussion, les deux chefs d'Etat ont par ailleurs convenu d'entamer un dialogue à propos de questions pertinentes relatives aux droits de l'homme. Les modalités de celui-ci seront fixées dans le cadre de consultations politiques.

La Suisse a également été remerciée pour l'exercice de ses bons offices dans la crise qui secoue actuellement les relations entre l'Iran et l'Arabie saoudite. La Confédération représente en effet les intérêts de Riyad en Iran et ceux de Téhéran en Arabie saoudite. Mais aucun des chefs d'Etat n'a abordé le fait que l'Iran n'a pas accrédité d'ambassadeur en Suisse depuis près de deux ans.

Le ministre de l'économie a cependant invité Hassan Rohani à venir en Suisse. Lui-même accompagné d'une délégation de 40 personnes pour ce voyage, le chef du gouvernement helvétique a dit en plaisantant que son homologue iranien devra se déplacer au côté d'une délégation dix fois plus grande, au regard des 80 millions d'habitants de la République islamique.

M. Schneider-Ammann s'est rendu samedi à la Chambre de commerce iranienne. De possibles affaires pour l'économie helvétique en Iran ont été évoquées dans ce cadre-là. Le programme de coopération du conseiller fédéral prévoit par ailleurs la ratification d'un accord commercial signé en 2005.

Débouchés possibles

Le président de la Chambre du Commerce, Mohsen Jalalpour, a souligné que l'Iran a un grand besoin de technologie dans le traitement de l'eau et des eaux usées. Pour donner une idée de l'ampleur des travaux possibles tous secteurs confondus, l'Iran compte 200'000 kilomètres d'autoroute et 10'000 kilomètres de rail contre un réseau autoroutier de 1600 km en Suisse et 5000 km de rail.

Les aéroports iraniens sont aussi en partie obsolètes. Le domaine des télécoms est aussi prometteur. L'Iran compte près de 40 millions d'utilisateurs de natels et 47 millions de personnes qui ont accès à internet, malgré la censure.

En outre Johann Schneider-Ammann a signé de nombreux accords de coopération entre les universités suisses et iraniennes. L'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) va par exemple collaborer avec deux universités iraniennes de haut rang, la Tehran University of Medical Sciences (TUMS) et la Sharif University of Technology, à la pointe en médecine, ingénierie et traitement des big data.

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