Istanbul
ANNE ANDLAUER
Le vice-président des Etats-Unis, Joe Biden, est attendu aujourd’hui en Turquie pour ce qui constitue la première visite d’un haut responsable politique américain (et occidental) depuis le putsch manqué du 15 juillet. Dans un premier temps, Ankara avait annoncé la venue du secrétaire d’Etat John Kerry, sans cacher son mécontentement. «C’est tard, trop tard. Leur allié stratégique est confronté à une tentative de coup d’Etat et ils attendent 45 jours pour venir. Cela nous attriste», avait protesté, début août, Recep Tayyip Erdogan.
Comme pour enfoncer le clou, le chef de l’Etat turc n’avait pas tari d’éloges sur son homologue russe, Vladimir Poutine, qu’il rencontrait à Saint-Pétersbourg le 9 août. Les deux hommes venaient à peine de se réconcilier après plus de huit mois d’une crise provoquée par la destruction d’un bombardier russe par la chasse turque, le 24 novembre 2015, à la frontière turco-syrienne. En Russie, Recep...