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Japon: Yoshihide Suga remplacera Shinzo Abe à la tête du gouvernement

Le Japon connaît désormais son prochain dirigeant. Yoshihide Suga a été désigné à la majorité pour succéder au Premier ministre Shinzo Abe, qui avait annoncé sa démission surprise en août.

14 sept. 2020, 10:05
Le prochain chef du gouvernement devra relever une série de défis particulièrement difficiles et complexes. Le Japon était déjà en récession avant la pandémie de coronavirus et de nombreux acquis de la politique économique du Premier ministre sortant, appelée "Abenomics", sont maintenant en danger.

Le Parti libéral-démocrate (PLD), au pouvoir au Japon, a élu lundi à une écrasante majorité Yoshihide Suga pour devenir son nouveau chef, et de facto le prochain Premier ministre du pays. Il remplace Shinzo Abe, démissionnaire pour raisons de santé.

M. Suga a obtenu 377 voix, contre 89 pour Fumio Kishida et 68 pour Shigeru Ishiba, ses deux concurrents, a annoncé le PLD.

 

 

Un vote du Parlement mercredi pour désigner le nouveau Premier ministre apparaît comme une formalité, étant donné le poids de la coalition formée par le PLD et son allié, le parti Komeito.

Soutien de factions clés

Avant même qu’il n’entre officiellement dans la course, M. Suga, 71 ans, avait obtenu le soutien de factions clés du parti au pouvoir, sa candidature étant considérée comme synonyme de stabilité et de poursuite de la politique de M. Abe.

Invoquant l’urgence de la situation, le PLD avait opté pour un scrutin réduit, limité à 535 électeurs: les 394 parlementaires du parti et 141 de ses représentants dans les 47 régions du pays. Au total, 534 suffrages se sont exprimés. Ce mode de scrutin avait donné un avantage décisif à M. Suga face à ses deux rivaux.

 

 

M. Suga est notamment populaire dans l’opinion publique japonaise, mais il est mal vu par certains membres du PLD, qui ne lui pardonnent pas d’avoir quitté un temps le parti dans les années 1990 et de critiquer ouvertement le bilan de M. Abe.

Shinzo Abe, 65 ans, qui a battu des records de longévité comme Premier ministre (plus de huit ans en deux mandats), avait refusé de se prononcer publiquement en faveur de l’un des trois candidats. Il a fait l’annonce surprise de sa démission fin août, en expliquant qu’une récurrence de sa maladie inflammatoire chronique de l’intestin l’empêchait de rester aux commandes.

Défis difficiles en vue

Le prochain chef du gouvernement devra relever une série de défis particulièrement difficiles et complexes. Le Japon était déjà en récession avant la pandémie de coronavirus et de nombreux acquis de la politique économique du Premier ministre sortant, appelée «Abenomics», sont maintenant en danger.

M. Suga a déclaré que la relance de l’économie serait une priorité absolue, tout comme l’endiguement du virus, essentiel aussi pour la tenue des Jeux olympiques de Tokyo 2020, reportés à l’année prochaine.

 

 

Les enjeux diplomatiques sont également importants, notamment la préservation de l’alliance avec Washington et l’attitude à adopter face à la Chine, alors que l’opinion mondiale s’est durcie contre Pékin après la propagation du coronavirus et les troubles politiques à Hong Kong.

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