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Japon: Carlos Ghosn à nouveau arrêté à Tokyo sur de nouveaux soupçons

Libéré sous caution il y a un mois, l'ex-PDG de Renault-Nissan Carlos Ghosn a de nouveau été arrêté à Tokyo. Il est soupçonné d'avoir utilisé la réserve du directeur de Nissan pour des transferts de 30 millions de francs à un partenaire commercial à Oman.

04 avr. 2019, 07:26
Carlos Ghosn aurait notamment utilisé les fonds litigieux pour acheter un yacht et investir dans une société dirigée par son fils aux Etats-Unis.

Carlos Ghosn a de nouveau été interpellé jeudi matin à son domicile de Tokyo sur de nouveaux soupçons de malversations financières, un mois à peine après avoir été libéré sous caution. L'ex-patron de Renault-Nissan a jugé son arrestation "révoltante et arbitraire".

Les enquêteurs du bureau des procureurs se sont rendus au petit matin à son immeuble devant lequel une tenture grise avait été dressée. Une voiture a quitté les lieux moins d'une heure plus tard, d'après le direct diffusé sur la chaîne Nippon TV. Selon le journaliste de cette télévision privée, M. Ghosn était à bord.

Il est "extrêmement rare" qu'un suspect soit à nouveau arrêté après avoir été relâché, a souligné la télévision NHK.

"Pourquoi venir m'arrêter, alors que je n'entravais en rien la procédure en cours, sinon pour me briser?", a lancé le magnat déchu de l'automobile dans une déclaration transmise à l'AFP. "Je suis innocent de toutes les accusations infondées portées contre moi et des faits qui me sont reprochés".

Conférence de presse convoquée

Ce nouveau rebondissement dans un interminable feuilleton, qui s'est ouvert le 19 novembre avec l'arrestation surprise de celui qui était alors le tout-puissant directeur général de l'alliance automobile Renault-Nissan-Mitsubishi Motors, intervient alors même qu'il avait décidé de prendre la parole pour la première fois depuis sa sortie de prison. M. Ghosn, 65 ans, avait annoncé mercredi via Twitter, de façon impromptue, qu'il prévoyait une conférence de presse le 11 avril.

Déjà sous le coup de trois inculpations pour déclarations inexactes de revenus sur les années 2010 à 2018, dans des documents remis par Nissan aux autorités financières, et pour abus de confiance, M. Ghosn avait été libéré le 6 mars moyennant le paiement d'une caution d'un milliard de yens (9 millions de francs).

 

 

Réserve du directeur

Il est à présent soupçonné d'avoir utilisé la réserve du directeur de Nissan pour des transferts d'argent de plus de 30 millions de dollars (29,9 millions de francs) à un distributeur de véhicules Nissan à Oman, montants dont une partie lui serait revenue indirectement, selon une source proche du dossier.

Le dirigeant franco-libano-brésilien a été révoqué de la présidence de Nissan. Une assemblée générale extraordinaire d'actionnaires devrait lundi révoquer son mandat d'administrateur, coupant tous ses liens avec l'entreprise qu'il a naguère sauvée de la faillite.

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