Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Italie: le programme du gouvernement attendu

Le nouveau chef du gouvernement italien, Enrico Letta, est très attendu sur la présentation de son programme lundi après-midi. Le chômage, les banques, autant de thèmes sur lesquels il doit rassurer les partenaires de l'Italie.

29 avr. 2013, 07:19
epa03679915 Italy's new Prime Minister Enrico Letta (L) receives a bell by outgoing Prime Minister Mario Monti to mark the government handover after the swearing-in ceremony of the new government at Quirinal palace in Rome, Italy, 28 April 2013. Italy's new grand coalition government was sworn in on 28 April, ahead of parliamentary votes of confidence next week that will formally bring to an end weeks of political stalemate in the eurozone's third-largest economy.  EPA/ETTORE FERRARI

Le nouveau chef du gouvernement italien Enrico Letta doit prononcer lundi après-midi un discours programmatique très attendu des partenaires européens de l'Italie et des marchés.

L'intervention de M. Letta devant le parlement est prévue vers 14h00. Il devrait donner des indications notamment sur la politique économique de son gouvernement, en particulier sur l'alliance inédite entre droite et gauche. Peut-il exister un rapport de confiance?

Les Chambres sous haute surveillance

Le Palais de Montecitorio, siège de la Chambre des députés, sera placé sous bonne garde après les coups de feu tirés dimanche sur des carabiniers devant le siège du gouvernement par un maçon au chômage, "désespéré". Ce dernier avait perdu toutes ses économies au jeu.

La présidente de la Chambre Laura Boldrini a exprimé sa solidarité avec les deux carabiniers blessés mais s'est interrogée sur "les causes qui amènent à tant de désespoir". Elle a estimé que "la crise transforme les victimes en bourreaux".

Problème du chômage

Giorgio Napolitano, président italien, a d'ores et déjà déclaré qu'au niveau européen, "les politiques d'austérité ne suffisent plus" et confie de lourdes responsabilités à Enrico Letta, en particulier sur l'emploi.

Le nouveau chef du gouvernement, qui est l'un des plus jeunes dirigeants européens, a promis de s'attaquer au chômage qui touche près de 12% de la population active et plus d'un tiers des jeunes.

Dans un long éditorial du journal économique Sole 24 Ore, l'ex-Premier ministre socialiste Giuliano Amato a appelé dimanche à "briser le cercle de la rigueur". Il estime nécessaire "que les économistes et la Commission européenne changent de partition musicale".

Mais la marge de manoeuvre de l'exécutif est assez limitée compte tenu de l'énormité de la dette italienne: plus de 2000 milliards d'euros (2455 milliards de francs).

"Pacte" entre le banques

Le nouveau ministre de l'Economie et jusque là directeur de la Banque d'Italie Fabrizio Saccomanni a promis dimanche dans le journal Repubblica une "recomposition des dépenses" publiques pour stimuler la croissance à travers un "pacte" entre les banques, les consommateurs et les entreprises.

Ce banquier central, décrit comme sensible à la précarité et au chômage des jeunes, dit vouloir soutenir "les entreprises et les couches les plus faibles" de la population. Mais M. Saccomanni n'a pas expliqué comment il fera pour relancer l'économie italienne.

Sur son aile droite, le gouvernement Letta fait l'objet de fortes pressions du camp de Silvio Berlusconi pour alléger la pression fiscale. Il réclame l'abolisssion de la taxe sur la résidence principale, rétablie par le gouvernement Monti, au risque de priver le budget de l'Etat de 4 à 8 milliards d'entrées fiscales qu'il faudrait trouver ailleurs.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias