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Italie: le paquebot Concordia sera finalement bien démantelé à Gênes

La démolition du navire qui avait fait naufrage le 13 janvier 2012, provoquant la mort de 32 personnes, faisait l'objet d'une lutte d'influence entre les régions de Ligurie (Gênes) et de Toscane. Il s'agit d'un contrat de 100 millions d'euros avec à la clef des centaines d'emplois.

01 juil. 2014, 07:12
epa04194062 An exterior view taken of the sunken Costa Concordia cruise liner off the Giglio island, Tuscany, Italy, 06 May 2014. A steel pontoon meant to stabilize the wreckage of the Costa Concordia cruise ship has come loose, officials on Giglio, Italy, said 06 May 2014, reportedly threating the stability of the ship that collided with a rock off the coast on 13 January 2012 and which is salvaged and put in an upright position since September 2013.  EPA/STR BEST QUALITY AVAILABLE

Le paquebot Concordia, échoué depuis deux ans et demi devant l'île toscane du Giglio, sera démantelé à Gênes et non pas dans le port voisin de Piombino, a annoncé lundi le premier ministre italien Matteo Renzi. Sa démolition faisait l'objet d'une lutte entre Ligurie et Toscane.

"Avec le feu vert donné au démantèlement du Concordia à Gênes, les plus de 350 techniciens (du consortium) Titan Micoperi qui travaillent 24 heures sur 24 au Giglio peuvent maintenant commencer les opérations de remise à flot", s'est réjoui le patron de Costa Croisières. Selon lui, il ne reste plus qu'à installer deux caissons sur les flancs du navire, sur le total de 30 jugés nécessaires par les ingénieurs qui ont conçu l'opération.

L'opération de remise à flot devrait débuter "à la mi-juillet après autorisation de l'observatoire de surveillance (du site) et le départ définitif du bateau est prévu d'ici la fin du mois", a indiqué le patron. Le dernier voyage du Concordia devrait durer quatre jours.

Un contrat de 100 millions

La démolition du navire qui avait fait naufrage le 13 janvier 2012, provoquant la mort de 32 personnes, faisait l'objet d'une lutte d'influence entre les régions de Ligurie (Gênes) et de Toscane. Il s'agit d'un contrat de 100 millions d'euros avec à la clef des centaines d'emplois.

Costa Croisières (groupe américain Carnival) armateur du navire avait présenté récemment un projet détaillé prévoyant l'évacuation du paquebot pendant le mois de juillet, son remorquage sur 280 km puis son démantèlement à Gênes.

Costa arguait que le port de Piombino - beaucoup plus proche que Gênes du Giglio - n'allait pas être prêt techniquement avant septembre pour recevoir le mastodonte qu'est le Concordia.

Le président de la région Toscane Enrico Rossi et la province de Grosseto (où se trouve le Giglio) avaient rétorqué que les risques pour l'environnement étaient beaucoup plus grands avec un remorquage jusqu'à Gênes et défendaient le port de Piombino, en crise après la fermeture d'une grosse aciérie et en cours de reconversion dans le démantèlement de navires.

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