Le chiffre a de quoi alarmer: 1425. C’est le nombre de viaducs italiens qui n’ont pas de propriétaires identifiés et qui ne sont donc pas entretenus. Révélée par une étude livrée au ministère des Transports le 19 décembre dernier, cette information n’a été rendue publique que le 4 février dernier par le Corriere della Sera.
L’enquête a été menée par l’Anas, la société qui gère les routes transalpines. Elle a été lancée après l’écroulement d’un pont faisant un mort et trois blessés entre Milan et Lecco, en octobre 2016. L’ouvrage devait être entretenu, mais l’Anas pensait que sa gestion était de la responsabilité du département, et vice-versa. Cette confusion a poussé l’Anas à recenser les viaducs du pays pour déterminer leurs propriétaires. Et c’est là que le chiffre est tombé. 1425 viaducs ne sont sous la responsabilité d’aucune entité. La moitié d’entre eux ont plus de quarante ans, 25% ont plus de cinquante ans, selon le Courrier international.
Ces infrastructures se trouvent en majorité dans le sud du pays, notamment en Campanie et en Sicile. Parmi elles, beaucoup supportent un trafic routier important, encore aujourd’hui Cette situation est alarmante et d’autant plus bouleversante pour les Italiens que l’effondrement du pont de Gênes, en août dernier, est encore dans leurs esprits. Ce drame avait coûté la vie à 43 personnes.
D’autres ponts se sont effondrés dans le pays: à Coni en avril 2018 et à Osimo en mars 2017, faisant deux morts.
Le gouvernement italien n’a pas encore réagi à la publication de l’enquête.