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Israël se montre menaçant

07 nov. 2011, 10:36

Le président israélien Shimon Peres a averti ce week-end qu'une attaque contre l'Iran était «de plus en plus vraisemblable», alors que l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) doit publier prochainement un rapport sur le nucléaire iranien. Un texte rejeté d'avance par Téhéran. «La possibilité d'une attaque militaire contre l'Iran est plus proche que l'option diplomatique», a affirmé le président dans une interview au quotidien «Israël Hayom». «Je ne pense pas qu'il y ait déjà une décision à ce sujet, mais l'impression prévaut que les Iraniens s'approchent de l'arme atomique. Apparemment cela devrait se produire d'ici un an environ», a-t-il ajouté.

Lors d'une précédente interview à la deuxième chaîne de télévision privée, Shimon Peres avait affirmé qu'une attaque d'Israël contre la République islamique était «de plus en plus vraisemblable». Shimon Peres a tenu ces propos alors que l'AIEA doit publier demain ou mercredi, selon des diplomates, un rapport sur le programme nucléaire de l'Iran.

Lors d'une autre interview à la radio publique, Shimon Peres a affirmé que, selon les «signes avant-coureurs, l'agence a en main des preuves que les Iraniens malgré leurs dénégations vont bien produire un armement nucléaire». «Jusqu'ici, l'agence avait accordé le bénéfice du doute à l'Iran. Ce rapport, s'il est publié, va lever le doute», a-t-il affirmé, en préconisant un durcissement des sanctions «économiques et pétrolières» contre Téhéran.

Téhéran rejette les accusations

Le ministre iranien des affaires étrangères Ali Akbar Salehi a pour sa part réfuté par avance les accusations du prochain rapport de l'AIEA. Elles sont basées sur des «faux documents», qui sont «sans fondement», a-t-il martelé.

«Mais si l'AIEA persiste à vouloir les utiliser, nous sommes prêts à y faire face une fois pour toutes», a ajouté Ali Akbar Salehi. «La question nucléaire iranienne n'est pas technique ni juridique, mais totalement politique», a-t-il également réaffirmé. L'hypothèse d'une frappe préventive d'Israël contre les installations nucléaires de l'Iran a repris corps ces derniers jours, à la faveur de fuites organisées vers les médias d'un débat qui divise les membres du gouvernement.

Le premier ministre Benjamin Netanyahu, le ministre de la défense Ehud Barak et le chef de la diplomatie Avigdor Lieberman prônent «l'option militaire». Le reste du cabinet et les responsables des agences de sécurité privilégient les sanctions économiques.

Ehud Barak a toutefois démenti des informations selon lesquelles il aurait d'ores et déjà décidé avec Benjamin Netanyahu d'attaquer l'Iran. Mais, il a ensuite ajouté qu'«il peut se créer des situations au Moyen-Orient dans lesquelles Israël devra défendre ses intérêts vitaux de façon indépendante, sans avoir à s'appuyer sur d'autres forces régionales ou autres».

Le quotidien israélien «Haaretz» a indiqué hier en citant des responsables américains que lors de la dernière visite en Israël le 3 octobre du Secrétaire d'Etat américain à la Défense Leon Panetta, Benjamin Netanyahu et Ehud Barak s'étaient contentés de répondre «en termes vagues» lorsque ce dernier leur a demandé de s'engager à coordonner avec Washington toute action contre l'Iran.

L'opinion israélienne est divisée pratiquement à égalité entre partisans (41%) et opposants (39%) d'une attaque contre les installations nucléaires iraniennes, selon un sondage.

En attendant une éventuelle décision, Israël a procédé jeudi à un vaste exercice de défense passive simulant une attaque de missiles dans la région de Tel-Aviv, et a tiré mercredi avec succès un missile balistique doté d'un nouveau système de propulsion.

«Les Etats-Unis savent que toute attaque du régime sioniste contre l'Iran produira de sérieux dommages non seulement contre ce régime mais aussi contre les Etats-Unis», a averti le chef d'état- major iranien, le général Hassan Firouzabadi. / ats-afp

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